La crise immobilière en Espagne résulte à la fois d’un manque d’un calcul à long terme, et de l’illusion de l’argent facile. Comme lors de l’éclatement de la bulle technologique aux États-Unis à la fin des années 90, l’Espagne connaît celui de sa bulle immobilière, qui s’est révélée lors de la crise économique de 2008. Entre 1996 et 2007, les prix du marché ont augmenté de 200%, offrant la tentation à beaucoup de gens en Espagne de rentrer sur ce secteur en pleine explosion pour faire de l’argent rapidement. En 2005, la dette hypothécaire atteignait le niveau astronomique de 651 milliards d’euros, augmentant au rythme de 25% chaque année. En 2004, c’est le chiffre ahurissant de 509293 nouveaux logements qui étaient construits en Espagne, et l’année suivante en voyait 528724 apparaître. Pourtant, ce n’était pas moins de 28% du parc immobilier espagnol qui était inoccupé en 2008. Aujourd’hui, ce taux d’inoccupation a dépassé les 30%.
Le désir des Espagnols de posséder une maison n’est pas une nouveauté. Dans les années 60 et 70, le gouvernement encourageait déjà l’accès à la propriété, pour mener au taux actuel de 80% de propriétaires ! Un effort fut fait pour que le mouvement se poursuive grâce à la mise en place d’une déduction fiscale de 15% pour ceux qui souhaitaient acheter une seconde maison. Avec toutes ces incitations, les Espagnols n’avaient aucune raison de ne pas investir dans ce secteur.
Lire le texte intégral de Jonathan Alpeyrie dans la version anglaise du Journal.