Joe Macdonald et moi nous sommes rencontrés au milieu des années 70, une époque formidable pour la photographie. Il venait juste de commencer à collectionner sérieusement. C’était un homme extrêmement séduisant qui avait connu une grande carrière de modèle à Paris et s’était installé depuis peu à New York pour donner un nouvel élan à sa carrière. Nous étions voisins et il passait souvent à Sotheby’s, où je travaillais, vers la fin de la journée, pour me raccompagner jusqu’à chez moi. Il venait toujours avec une fleur, ou des nouvelles, l’adresse d’un bar où on servait du champagne à la coupe (ce qui n’était pas si évident à trouver dans les années 70), ou un scoop sur une superbe photographie de Man Ray qui allait bientôt être sur le marché. Joe avait beaucoup de style, et il en allait de même pour sa collection. Il voulait saisir l’essence d’une photographie au premier coup d’œil, et cette essence devait être suffisamment puissante pour pouvoir continuer à le fasciner. Sa collection comprenait des travaux de Man Ray, Avedon, Penn, Cartier-Bresson, Walker Evans, et Edward Weston. Joe mourut à l’hôpital en avril 1983, la veille du jour de sa sortie.
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Joe Macdonald naquit dans le Wisconsin en 1945.