Horse est la nouvelles série de de Jill Greenberg, qui a fait l’objet d’une monographie publiée par Rizzoli, et d’une exposition à la galerie ClampArt à New York jusqu’au 21 décembre dernier. Au début, le projet était une sorte de retour de Greenberg à sa muse originale. Jeune fille, elle était obsédée par le fait de dessiner, peindre, et photographier des chevaux. Quand la propre fille de Greenberg a commencé à son tour à s’intéresser à ces animaux et à les monter, elle s’est mise à penser au mors, aux rênes, à la bride, à la manière dont les chevaux étaient harnachés et contrôlés. Greenberg est alors rapidement tombée sur un article d’un scientifique britannique qui comparait la manière dont les chevaux sont traités dans nos sociétés à celle dont les femmes ont pu être oppressées au cours de l’histoire, et présentait une illustration d’une femme portant une « bride de réprimande », qui était une punition au Moyen-Âge pour les femmes bavardes. Greenberg, toujours sous l’influence de sa série féministe précédente, Glass Ceiling, pensa alors aux chevaux sous un angle radicalement nouveau. En dépeignant ces animaux, Greenberg met l’accent sur les questions de sexualité. Elle oscille entre la mise en valeur de la masculinité et de la féminité des chevaux. « Dans mon texte [pour le livre] », explique Greenberg, « j’explore la manière dont la photographie traite les problèmes du genre, et la façon dont les chevaux sont perçus plutôt comme féminins ou masculins. J’ai fini par arriver au point où ils sont les deux. » Cous et muscles phalliques, compensés au final par des couleurs et des tons doux, pastels. En contraste avec sa série précédente mettant en scène des singes et des ours, ces photographies n’invitent pas vers une lecture anthropomorphique. « Si la série sur les singes et les ours consistait en portraits d’animaux considérés comme des acteurs, ces images traitent les chevaux comme s’ils étaient des super-modèles », explique Greenberg. « Ce sont des études de leurs formes, de leurs physiques et de leurs silhouettes. » La forme, plutôt que l’expressivité, guide l’ensemble du travail.
Née en 1967, Jill Greenberg est sortie diplômée de l’école de design de Rhode Island en 1989.
LIVRE
Ecrit par Jill Greenberg
texte de A. M. Homes
Date de publication : 2 octobre 2012
Format: Hardcover
Catégorie : Photographie – Essai Photo
Editions : Rizzoli
Prix US : $55.00
Prix Canada: $55.00
ISBN: 978-0-8478-3866-0
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CLAMPART :
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