Sensible, complexe, nuancée, exacerbé, sexuel, homo, bi, hétéro, blanc, noir, femme…homme. Il existe pléthore de termes définissant une personne. Mais le genre fait partie de ces concepts archaïques définissant notre société moderne. Exempt de nuances, cette idée binaire est aujourd’hui remise en cause. Avec elle, c’est toute notre identité qui évolue. C’est alors bien la nuances ou la pluralité infini de l’entre deux que l’humanité explore. La limite, la case, la netteté, la simplicité laisse place à l’inconnu, au brouillé, à l’incohérence de l’infini ambiguïté. Avec son travail Jeanne Ménétrier explore cette infini complexité de l’identité humaine allant à la rencontre de personnages dont le seul critère de sélection fut l’émotion qu’ils ont fait naître chez elle. Jeanne enregistre le reflet troublant, flou et hasardeuse de leur genre mais surtout de leur identité. Libre de toute contrainte, elle dresse ainsi une cartographie de 3 ans de voyage émotionnel, dont la photographie, art communément qualifié d’apparence, se transforme, grâce à l’utilisation de flou, doubles expositions, et surimpression, en art sensible, libre, fictif ou réel, mais surtout terriblement humain.