Arrêt sur image
Mon intention était d’utiliser des collages pour raconter des histoires. Le collage a un fort pouvoir de suggestion car il cache en partie les choses. Après quelques essais papier, j’ai basculé en numérique pour arriver à cette série où il y a , je pense, des influences cinématographiques plus ou moins conscientes.
Une seconde d’inattention a suffi. Et la bobine du film s’est arrêtée.
L’espace s’est figé. Etait-ce le signe de la fin du récit ?
Plutôt son commencement. A en croire l’émotion qui me gagnait
Feux follets, étoiles filantes, rêve d’un instant, héroïne d’un jour
Dans cette image figée, je vous invente. A moitié caché, je vous devine.
Suspendu à votre image, je porte sans le savoir vos peines, vos tracas,
J’entends vos pleurs, j’imagine vos passions tristes
Dans la lumière, je déchiffre votre bonheur menacé ou disparu.
Dans ce puzzle immobile, le soleil glacé consume les traces d’un passé.
Jean-Luc Coudun