Du 18 janvier au 3 mars 2018, la galerie Argentic, à Paris, présente une sélection d’une cinquantaine de photographies de Jean-Claude Gautrand. Ce choix couvre plus de 60 ans de prises de vue et rassemble ses plus belles séries dont Le jardin de mon père (1998), présentée ici.
La découverte, par hasard, d’un gant du père de Gautrand dans l’appentis où il travaillait tout au fond du jardin, a déclenché une profonde émotion en faisant ressurgir la notion du souvenir et de la disparition. La nécessité d’illustrer ce moment s’est rapidement imposée avec un impératif : travailler uniquement sur les quelques mètres carrés entourant ce lieu. Pour ce faire, les fruits de ce même jardin, avec leur fin irrévocablement programmée allaient être les acteurs parfaits.
Allégorique et profondément intimiste, cette série tente ainsi d’évoquer le souvenir du père en saisissant les choses dans ces moments éphémères où elles basculent inexorablement vers leur disparition, en exhalant une dernière fois, une étrange beauté.
Ces images qui ne sont autres que des « vanités » sont totalement allégoriques. Mais, par un étrange renversement de sens, elles distillent, semble-t-il, un autre message. Conçues comme un hommage à la mémoire du père, ne s’avèreraient-elles pas, par retour, comme un signal au photographe qu’après un long parcours, la fin du chemin s’approcherait ?
Jean-Claude Gautrand, Itinéraire d’un photographe
Du 18 janvier au 3 mars 2018
Galerie Argentic
43 Rue Daubenton
75005 Paris
France
Le livre peut être commandé aux Editions Bourgeno, 32 rue de Thionville – Paris 19ème, sur Amazon ou retiré sur place à la Galerie Argentic
