QUELQUECHOSE DANS LE REGARD…
Solitude : Un mot qui fait peur, synonyme de tristesse, d’attente, de sentiment d’abandon, d’exclusion, d’échec, de déprime.
La solitude, cependant, peut-être choisie par certains et subie pour d’autres ; elle est dans ce dernier cas liée à une situation d’exclusion et d’isolement social. Plusieurs études récentes attestent de l’augmentation de cette situation au niveau mondial. Cette solitude va être encore plus mise en évidence dans un environnement urbain surpeuplé : On est seul au milieu de la foule.
Comment illustrer la solitude par la photographie ? Beaucoup s’y sont essayer plus ou moins bien en ayant la prétention de dénoncer ce phénomène. Photographier un homme ou une femme marchant seule dans la rue ne suffit pas. Pour ma part, je préfère capter une attitude, une expression du visage, « ce quelquechose dans le regard » où l’on perçoit un sentiment de tristesse, de désillusion et de résignation qui atteste de ce caractère inéluctable de sa condition.
Je commence à photographier vers l’âge de 15 ans avec un vieil appareil AGFA SILETTE-L que me donne mon père. Ce qui m’anime avant tout, c’est la curiosité de tout.
Après une formation de tireur noir & blanc à l’ECPA (Etablissement Cinématographique et Photographique des Armées), durant mon Service National, je découvre le monde de la photographie de presse en intégrant successivement les laboratoires noir & blanc de Gamma Presse Image, Sipa Press, puis Roger-Viollet où j’apprends également le difficile exercice de l’éditing. Je continue parallèlement à faire des images, des reportages ainsi que des prises de vues de studio de portrait et nature morte.
Jean-Christophe Clamagirand