Cézanne a peint 44 huiles, 43 dessins et aquarelles de la Sainte-Victoire. Travaillant sur le motif avec acharnement et passion, il a fait entrer cette montagne dans lʼhistoire de lʼart. Elle était tout cela pour Jean- Christophe Ballot, mais elle nʼétait que cela : il lui manquait la rencontre, la confrontation au lieu. Elle nʼexistait que dans sa représentation : il manquait encore lʼincarnation.
L’artiste témoigne : «J’ai retrouvé, à sillonner les sentiers de la Sainte- Victoire, des émotions qui m’habitèrent sur la route de Saint-Jacques-de- Compostelle, à l’automne 1996. C’est sur Le Chemin que j’ai découvert le bonheur de parcourir le paysage, dans un effort du corps, jusqu’à s’y perdre, s’y dissoudre. Alors le regard se porte jusqu’à l’horizon, ou le sommet de la montagne. Alors le regard arrive à cette plénitude, dans ce paradoxe apparent du détachement et de la communion avec le monde. Allégresse.»
15 novembre – 20 décembre 2010
Galerie Beckel Odille Boïcos
1 rue Jacques-Coeur, 75004 Paris