La Galerie Gitterman de New York accueille actuellement l’une des plus belles expositions de la rentrée. Les photos de James Herbert représentent de jeunes adultes nus qui semblent perdus dans l’intimité d’un moment. Elles mêlent cinéma, photographie et éléments de l’’histoire de l’art, créant ainsi des images qui hésitent entre le monde factuel et celui de la fiction, le romantisme et la réalité. Les photographies, constituées de captures de films, sont donc le produit d’une collaboration entre Herbert, qui adopte ici le rôle de réalisateur, et ses sujets. En tant qu’images, elles semblent ainsi plus poétiques et symboliques que concrètes, de sortes d’allégories photographiques.
En 1989, utilisant aussi bien le noir et blanc que la couleur, Herbert a projeté sur un mur des images individuelles, une par une, en choisissant certaines qu’il a rephotographiés sur pellicule 35mm noir et blanc. Il a ensuite agrandi ces images pour les imprimer sur du papier 40x50cm. Ce processus consistant à rephotographier pour agrandir met en avant le grain du film, créant une esthétique qui rappelle la peinture. La chair devient palpable, comme les couches de peinture sur une toile qui suscitent une expérience viscérale.
James Herbert
Du 7 septembre au 4 novembre 2017
Galerie Gitterman
41E 57ème rue
New York, NY 10022
USA