Le photographe américain James Friedman réside à Columbus, dans l’Ohio. Sa série la plus récente rassemble une collection fascinante de baisers capturés dans l’espace public.
De toute mon enfance, je n’ai aucun souvenir de membres de ma famille en train de s’embrasser. Ma mère a été hospitalisée pendant huit mois, dans l’incapacité de parler, et ce n’est qu’à partir de là que nous avons commencé à nous dire au revoir avec un baiser, lorsque je la quittais après ma visite quotidienne. J’avais trente-neuf ans. Ces manifestations d’affection nouvellement découvertes étaient teintées de tendresse et d’une profonde tristesse, car nous savions tous deux qu’elle allait bientôt quitter ce monde. Cette relation qui s’est développée pendant ses derniers mois de vie m’a inspiré mon projet photographique intitulé Pleasures and Terrors of Kissing. J’ai une attirance pour les projets dont le sujet pourrait facilement dériver vers le cliché et c’était le cas de celui-là. En incluant d’autres sujets en plus des personnes en train de s’embrasser, j’ai pu réaliser des photographies complexes et étonnantes, dotées d’une texture inattendue.
James Friedman
James Friedman est photographe et formateur. Il propose des ateliers, de l’accompagnement, des cours particuliers et des revues de portfolio dans le monde entier. Ses mentors sont Minor White and Imogen Cunningham. Il réside à Columbus, Ohio, USA.