Les derniers mineurs de fond de la Loire, avant la fermeture définitive des mines de charbon en France, un travail intitulé « le cœur au fond des yeux ».
J’ai réalisé ces prises de vues avec un Leica M2 équipé d’un objectif 35 mm. Je n’ai pu utiliser qu’un seul film au fond de la taille, un film noir et blanc Ilford HP5 36 vues, impossibilité de recharger le boîtier en raison des poussières projetées en très forte concentration, risquant de s’infiltrer dans le boîtier et donc d’occasionner des rayures par la suite si j’ouvrais celui-ci.
Le film lui, a été poussé au développement à 3200 asa. Je n’ai pu bénéficier comme source lumineuse, que des « lampes au chapeau » c’est à dire des lampes fixées sur le casque des 3 mineurs qui m’accompagnaient au fond, les autres sources lumineuses étant totalement interdites au fond de la mine en raison des risques d’explosion, risques causés par les gaz émis de la taille, comme le grisou.
Tout matériel devait être anti-déflagrant sans aucune alimentation de pile, il fallait donc exclusivement travailler avec un boîtier photo mécanique et à l’époque agrée par le CHERCHAR.
