La guerre d’Irak restera comme celle d’une transition durable vers un nouveau paradigme diplomatique, médiatique et esthétique. C’est à la fois la première et, comme le suggère Dexter Filkins dans son introduction de Photographers on War, la dernière de son genre. Michael Kamber est l’un des témoins de ce conflit où les chiffres de la cruauté ont fini par ne plus compter : « Quand on est dans une situation ou dix voitures piégées explosent chaque jour pendant huit ans, au bout d’un moment ce n’est plus qu’un attentat parmi d’autres. C’est un défi de continuer à traduire ce drame quotidien, surtout dans une guerre qui se combat à distance et dont on ne capture au mieux que les conséquences, les réactions. » De 2003 à 2012, il a visuellement rendu compte de cette réalité pour le New York Times, essayant de trouver un sens à cette impasse qu’il décrit comme « l’incompétence criminelle du gouvernement américain » : « Les Etats-Unis ont pris un pays sans aucun plan pour l’après-chute du régime. Ils n’ont pas déployé la force de sécurité nécessaire pour éviter les pillages. C’était incroyable, tout a été détruit : l’eau, l’électricité, tout. Ca a posé les bases de tout ce qu’il s’est passé par la suite. »
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