Nous avons appris hier le décès de William Klein ce Samedi 10 septembre. Il avait 94 ans. L’édition d’aujourd’hui lui est consacrée, vous y trouverez quelques uns de nos articles publiés sur Klein sortis de nos archives. Le Centre International de la Photographie (ICP) à New York a dédié l’intégralité de son espace à une exposition rétrospective intitulée William Klein: YES Photographs, Paintings, Films, 1948–2013, ouverte en juin dernier elle s’est conclue hier, 2 jours après sa mort.
Ci-dessous, un extrait du communiqué que nous avons reçu de l’Académie des beaux-arts.
GD
Le secrétaire perpétuel Laurent Petitgirard et les membres de l’Académie des beaux-arts ont appris avec beaucoup de tristesse le décès de William Klein, photographe, peintre, plasticien, graphiste, réalisateur de films documentaires, publicitaires et de fiction.
Sous l’égide de William Klein et en hommage à son œuvre, l’Académie a créé en 2019 le « Prix de Photographie de l’Académie des beaux-arts – William Klein ».
Photographe, peintre, cinéaste et graphiste, William Klein est l’un des artistes les plus influents du XXème siècle.
Né à New York en 1928, il grandit à Manhattan. En 1954, il conçoit un journal photographique documentant son retour à New York. Sans formation traditionnelle, il ignore les tabous, emploie le grand angle, le grain, le flou, les contrastes violents, les accidents et les cadrages inhabituels. Il en résulte son premier livre Life is Good and Good For You in New York : Trance Witness Revels. Il est publié à Paris en 1956, Londres et Rome mais pas à New York, car jugé trop violent et peu flatteur pour les Etats-Unis. Il remporte en France le prix Nadar.
En 1958, Klein tourne Broadway by Light, sans doute le premier film pop, et au milieu des années soixante abandonne la photographie pour le cinéma. Dans les années 80, il renoue avec la photographie, expose dans le monde entier et publie une dizaine de livres. En 2008, il publie un recueil de ses grandes photographies revisitées par des interventions à la peinture sur des contacts agrandis, Contacts.
En décembre 2005, le Centre Pompidou inaugure une très grande rétrospective de son œuvre et co-édite un livre de 400 pages. En 2012 c’est la Tate Modern à Londres qui lui consacre une exposition “William Klein + Daido Moriyama”, suivi par des expositions au Foam à Amsterdam (2013), Abbatiale Saint-Ouen à Rouen (2016), Palazzo della Ragione à Milan (2016), C/O Berlin (2017), Fundacion Telefonica à Madrid (2019) et La Pedrera à Barcelone (2020). En cours d’élaboration, une prochaine grande rétrospective est prévue au Chengdu Contemporary Image Museum.
L’œuvre de William Klein a marqué l’histoire de la photographie et profondément influencé deux générations de photographes et cinéastes. Jusqu’à aujourd’hui, il continuait d’exposer partout en Europe et à travers le monde.
Académie des beaux-arts