Archive – 7 mai 2020
Depuis plus de cinquante ans, Jim Lee est une référence dans l’industrie de la mode. À ses débuts, il fut même surnommé « l’enfant sauvage de la photographie de mode ». Dans cette interview donnée par London Live, l’artiste se remémore les souvenirs jalonnant sa carrière, discutant de ses réalisations cinématographiques, de ses compositions asymétriques, des couleurs vives qui ont contribué à une nouvelle ère de liberté, à un nouveau langage pour la photographie de mode.
Né en 1945, les parents de Lee travaillèrent pour les renseignements militaires britannique (MI5). À son insu, il apprit qu’il était descendant de la famille royale. Dans un environnement feutré, rempli de secrets, de privilèges, le quotidien de Jim Lee allait de fête en d’aventure. Lee s’installa en Australie, enchanté par les conditions sauvages de l’Outback. C’est là qu’il devint un photographe autodidacte, en développant les négatifs d’un photographe local en échange d’un toit. Lee s’est fait un nom en photographiant des stars du rock comme les Beatles et les Rolling Stones, avant de revenir en Angleterre et de se lancer dans la photographie de mode. En travaillant avec la jeune et prometteuse rédactrice en chef Anna Wintour, Lee se fit un nom à l’époque des « Swinging Sixties » de Londres, à la fin des années 1960. Lee tourna ensuite un long-métrage avec Alan Bates, collabora avec des créateurs influents comme Yves Saint Laurent et Gianni Versace, et réalisa plus de 200 publicités importantes. Il est représenté par la galerie Holden Luntz.
« J’ai adopté le cadre comme si c’était une toile blanche, sachant que dans cet espace, je pourrais créer et trouver un équivalent visuel pour tout ce qui me venait à l’esprit. Que je ne sois pas capable de prendre des images en mouvement n’avait aucune importance. Je construisais mes images fixes de manière dynamique ».