Tomas van Houtryve a reçu le prix Photojournalisme en 2015. Initialement, étudiant en philosophie, Tomas van Houtryve a développé une passion pour la photographie alors qu’il était inscrit dans un programme universitaire au Népal. Après avoir obtenu son diplôme en 1999, il s’est dédié complétement au photojournalisme, en commençant avec l’Associated Press en Amérique Latine. Il a été le premier photographe de l’AP à couvrir la prison militaire de Guantanamo Bay àCuba et en 2003 il a voyagé à Kandahar pour photographier les familles des prisonniers de Guantanamo.
Il a quitté l’AP en 2003 pour se concentrer sur des projets personnels à grande échelle, à commencer par la rébellion maoïste au Népal. Les photos de la montée au pouvoir des rebelles lui ont valu une reconnaissance mondiale, y compris le prix Jeune Photographe Perpignan-Visa pour l’Image et le prix Bayeux des Correspondants de Guerre.
Depuis combien de temps êtes-vous photographe ?
Je suis devenu photographe professionnel en 1999 lorsque j’ai obtenu mon diplôme et que j’ai commencé à travailler pour l’Associated Press au Panama.
Qu’est-ce qui selon vous vous a fait vous tourner vers la photographie ?
Immédiatement après l’obtention de mon diplôme en 1999 (j’ai étudié la philosophie), j’ai développé une passion pour la photographie alors que j’étais inscrit dans un programme universitaire au Népal. J’ai passé un semestre là-bas et la photographie m’a aidée à explorer et comprendre la culture.
Quelle a été votre premier reportage ?
Mon premier reportage parlait de la vie dans un camp de caravances dans le Colorado.
Comment est apparu votre projet drone ?
Je pensais à une manière de parler de la guerre américaine des drones. Bien que la guerre se déroule depuis plus d’une décennie, elle a lieu en secret. Les témoignages visuels sont rares et le public est rarement impliqué.
Comment a-t-il été reçu ?
Le projet a attiré des partenaires fantastiques qui l’ont aidé à prendre de l’importance et à atteindre un vaste public. Harper’s magazine a été le premier à publier le travail et il est depuis apparu dans le TIME, le New York Times Lens Blog, National Geographic et d’autres magazines… L’Open Society Foundation a présenté la série dans le cadre de son exposition « Watching You, Watching Me », et j’ai plusieurs autres expositions prévues en Europe cet été.
Comment percevez-vous et utilisez-vous les nouvelles technologies et les réseaux sociaux dans votre travail ?
Des nouvelles technologies puissantes ont le potentiel de changer notre vie pour le meilleur ou pour le pire. J’utilise les nouvelles technologies comme des drones et les réseaux sociaux dans mon travail, mais j’interroge consciemment les implications. Lorsque les technologies ont le potentiel de miner notre humanité ou les institutions démocratiques, je cherche des moyens créatifs de mettre en lumière tout cela.
Sur quoi travaillez-vous en ce moment ?
Le projet drone est toujours en cours, mais il évolue…
Quelques mots à propos d’ICP et sa place dans le monde de la photographie ?
Je suis ému de recevoir cet honneur de l’ICP, qui a nourri les meilleures traditions de la photographie depuis des décennies.
