Le photographe américain Lucas Foglia vient de sortir Human Nature, un livre voué tout entier à ses interprétations du paradis. Sa narration se déploie au fil des séquences, à travers cités, forêts, fermes, déserts, champs de glace et océans. En chemin, des scientifiques travaillent à quantifier et comprendre notre relation au monde naturel, mesurant notre impact sur la nature tout autant que celui des étendues sauvages sur nous, lorsque nous y séjournons.
À la fois factuelle et lyrique, cette série célèbre l’insolite. Tour à tour drôles, tristes ou sensuelles, les images illuminent le besoin pour l’être humain de se connecter à la nature et à l’élément sauvage qui réside en chacun de nous. L’artiste est animé du désir d’appréhender les forces conflictuelles de la modernité et de la nature, de comprendre de quelle façon nous manipulons la terre pour lui soutirer ses ressources et comment œuvrent certains pour la restaurer. L’ouvrage Human Nature revisite des thèmes établis dans les ouvrages précédents A Natural Order et Frontcountry, mais sur une échelle plus vaste, d’ampleur mondiale.
« J’ai grandi dans une petite ferme de banlieue située à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de New York, écrit Lucas Foglia. Mon coin sauvage à moi, c’était la forêt qui bordait notre exploitation, c’était ce coin de nature qu’ignorait nos voisins, eux qui partaient tous les jours pour Manhattan, leur lieu de travail. En 2012, l’ouragan Sandy a inondé nos champs et abattu les arbres les plus anciens de ces bois. Les scientifiques ont relié cet ouragan au bouleversement climatique causé par l’activité humaine. J’ai compris à ce moment que si les hommes sont en train de changer le climat, alors il n’y aucun lieu sur terre qui ne soit pas affecté par le genre humain ».
Lucas Foglia, Human Nature
Publié par Nazraeli Press
60,00 €