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Hubert Henrotte (1934-2020) par Diego Goldberg

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C’était 1977 et en Amérique latine il n’y avait que des gouvernements militaires. Pour un photojournaliste, et je ne faisais que commencer – en ce moment comme correspondant de Sygma dans la région – une période très frustrante: il se passaient des choses terribles, mais invisibles.

Disparitions, tortures, répréssion génélarisée, la plupart impossible de photographier. Je lui alors écrit une lettre (une lettre !!!) à HH en expliquant tout cela et il m’a répondu immédiatement avec une proposition incroyable pour moi: aller a Paris pour joindre le staff de l’agence.

En arrivant quelque temps après, il m’offrit son appartement Rue des Marroniers qu’il venait de quitter pour moi et ma femme et très bientôt mon premier fils. Tout ceci sans me connaître. Voilà HH !

Généreux, capable de parier sur ce que son instinct de journaliste et photographe lui conseillait. C’était le début d’une relation parfois compliquée, mais toujours basée sur le respect mutuel et surtout par mon admiration pour cet homme passionné de son métier, capable de voir l’avenir et d’agir en conséquence.

Toujours prêt à nous appuyer dans nos aventures photographiques, il a créé une agence française mais de portée mondiale, un défi presque impossible d’atteindre.

Travailleur inépuisable, il était dans son bureau pendant la semaine, mais aussi, quand on retournai d’un voyage pour déposer nos films à l’agence, il était toujours là, même samedi et dimanche.

HH est parti et avec lui, sûrement, une grande époque du photojournalisme qu’il a aidé à bâtir.

Diego Goldberg

 

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