De Martine Franck, je connaissais les images. Depuis une semaine, glanant les souvenirs de personnes qui l’entouraient, je réalise que ses photographies constituent un sincère auto-portrait. Cette image de deux moines bouddhistes résument son élégance, avec sa composition délicate et sa lumière chaude. Sa discrétion, aussi, qui lui permet de capturer cette scène de surprise et de bonheur partagé. Son intérêt pour les échanges entre générations, surtout, réunies en un cliché dans une ouverture mutuelle a l’autre subtilement illustrée par la fenêtre qui illumine toute l’image. Sa tendresse pour la nature comme pour les êtres, célèbres ou inconnus. Son gout pour l’Inde et le Japon, enfin, dont la philosophie semble si bien lui correspondre.
Laurence Cornet