Je crois que la mort n’est pas la fin de tout, mais un nouveau commencement. Elle est une opportunité pour nous faire réfléchir sur la vie, et nous permettre de découvrir son sens profond. La mort semble séparer notre esprit de notre chair mais peut-être n’est-ce pas vrai. Peut-être la mort transcende-t-elle notre compréhension de l’absolu. La mort nous permet de comprendre ce qui a de l’importance dans nos vies : les gens qui partagent nos vies et notre propos ici, sur terre. La mort, alors, est le début d’une révolution, au moment où nous commençons un nouveau cycle. Je crois que pour chaque perte, il y a un gain égal et opposé et je fais de mon mieux pour me rappeler que les morts ne sont pas partis. Aussi longtemps qu’ils vivent parmi nous, leur esprit vit.
Gigi Giannuzzi est mort le soir du réveillon de 2012 à l’âge de 49 ans. Gianuzzi a fondé Trolley Books en 2001 et laisse derrière lui plus d’une décennie de production de livres d’art et de photographie dédiés à la vérité, à la justice, et à la beauté qui réside dans les recoins les plus sombres de l’âme humaine. David parmi les Goliaths, et héros parmi les hommes, Giannuzzi a créé Trolley comme une plate-forme à partir de laquelle se dresser contre l’exploitation et la trahison de nos frères humains. Doté du cœur d’un activiste et de l’esprit d’un anticonformiste, Giannuzzi a, grâce à sa passion éditoriale, permis d’exister à des livres qui n’hésitent pas à s’affronter au pouvoir régnant.
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