Karen Knorr construit un monde d’impossibilités. Elle explore de grands espaces pleins de richesse architecturale, de lumière verdoyante et chargés d’histoire. Dans ces espaces, elle introduit des animaux qui résistent à la domestication. Ils sont photographiés séparément par elle dans les parcs ou des taxidermies. Les animaux habitent ces espaces – mais se retrouvent piégés. Les chambres ne peuvent logiquement abriter et entretenir la nature sauvage de ces beaux spécimens. Tout comme les belles structures culturelles sont imprégnées d’un comportement social codifié, réglementé, nos libertés individuelles sont souvent sacrifiées lorsque nous les habitons. Les animaux deviennent anthropomorphes. Pour Knorr, une pièce est une métaphore d’une sorte de contrôle socialisé qui nous donne le confort de faire partie d’un groupe ou d’une culture spécifique, mais nous prive également de notre indépendance et de notre individualité.
Holden Luntz
Rooms that Resonate with Possibilities
Karen Knorr, Massimo Listri, Sandy Skoglund, Michael Eastman, John Dugdale et Bernard Faucon
27 mars – 8 mai, 2021
Lien exposition : https://www.holdenluntz.com/magazine/exhibitions/rooms-that-resonate-with-possibilities/