Holden Luntz Gallery présente sa série Photo Spotlight avec Le photographe et sa muse : Autour du monde avec Wenda et Norman Parkinson.
UNE BOUFFÉE D’AIR FRAIS
Norman Parkinson a grandement influencé le monde de la photographie de mode par son inventivité, son charme et son excentricité. Réputé pour faire sortir ses sujets du studio et leur faire découvrir le monde, le style simple et décontracté de Parkinson était une bouffée d’air frais à l’époque et a laissé une marque sur la photographie de mode.
D’APPRENTI À PHOTOGRAPHE DE VOGUE
Il est né Ronald William Parkinson Smith en 1913 à Londres et a commencé une carrière en 1931 comme apprenti auprès du photographe de la cour de Bond Street, Richard Speaight. En 1934, lui et son collègue photographe Norman Kibblewhite créèrent le Norman Parkinson Studio au 1 Dover Street, spécialisé dans le portrait. Le nom du studio était une combinaison de leurs deux noms, cependant, Kibblewhite est parti assez rapidement et Ronald Smith est ainsi devenu Norman Parkinson. Suite à son succès, Parkinson a entamé une longue association avec Vogue en 1942, devenant l’un des photographes vedettes du magazine. Photographe britannique par excellence des années 1960, il a eu l’honneur de réaliser les portraits officiels de la famille royale britannique et a été élu membre honoraire de la Royal Photographic Society.
AU-DELÀ DU STUDIO ET DANS LE MONDE
Norman Parkinson a été fortement influencé par le photographe sportif hongrois Martin Munkacsi, dont le style libre d’esprit a capturé la vitesse et le mouvement des années 1930. Dans sa quête d’un type de dynamisme similaire dans ses photographies, Parkinson a poussé cette idée un peu plus loin et a laissé derrière lui l’environnement formel du studio. Avec ses modèles, il s’est aventuré dans le monde réel, dans les rues des villes et dans des lieux exotiques qui ont apporté un dynamisme sans précédent au monde de la photographie de mode et de la création d’images. Il a dit:
“J’aime qu’il y ait une blague dans pratiquement toutes les photos que je prends. Personne n’a le droit de rendre une photo ennuyeuse.”
REDÉFINIR ET RÉINVENTER LA PHOTOGRAPHIE DE MODE
Il a redéfini le domaine de la photographie de mode avec son approche inattendue, unique et glamour. Repoussant constamment les limites de la créativité, il a positionné ses modèles dans des décors et des environnements non conventionnels, tissant des récits qui transcendaient la simple publicité vestimentaire. Préférant la lumière naturelle, les images de Parkinson respirent la spontanéité, modifiant la perception de la mode du public à travers ses histoires captivantes. Tout au long de son illustre carrière de sept décennies, sa capacité à « réinventer son style photographique en fonction des nécessités du jour » a été admirée par son contemporain Cecil Beaton.
WENDA ROGERSON : UNE INSTITUTION DANS LE MONDE DE LA MODE
Norman Parkinson a trouvé sa plus grande muse en Wenda Parkinson, anciennement Wenda Rogerson, qu’il a rencontrée pour la première fois alors qu’elle était mannequin au Arts Theatre Club. Alerté par Cecil Beaton de sa beauté et de son allure photogénique, Parkinson l’a rapidement intégrée dans les pages de Vogue. Ensemble, ils ont réalisé certaines de leurs photographies les plus inoubliables, consolidant ainsi la place de Wenda dans le monde de la mode.
UNE ODYSSÉE MONDIALE
En embarquant pour leur première mission longue distance en Afrique du Sud, Norman et Wenda Parkinson ont entamé un voyage qui traverserait le monde, s’aventurant dans des endroits exotiques comme la Jamaïque, les Seychelles, l’Éthiopie, les Bahamas et l’Inde. Vogue leur a confié le soin de capturer l’essence de ces terres lointaines, confiants qu’ils reviendraient avec des images extraordinaires. À une époque où le transport aérien était encore une nouveauté, Vogue et Harper’s Bazaar cherchaient à dépeindre la grâce et la sophistication de la traversée du monde. Parallèlement au mannequinat, Wenda a contribué aux dépêches de leurs voyages, ajoutant de la profondeur aux récits visuels de Norman dans le magazine.
WENDA PARKINSON : LA LIBÉRATRICE
Les nombreuses photographies de Wenda prises par Norman Parkinson capturent une élégance et une fantaisie oniriques et intemporelles, présentant au public une vision durable de la beauté. Décrivant son allure, Parkinson a fait remarquer : « Une beauté tranquille. La beauté de Wenda était figée, permanente, elle ne vieillit pas… »
Qu’elle pose à côté d’une hutte zouloue ou qu’elle chevauche une autruche, Norman Parkinson a réussi à capturer Wenda à la fois avec grâce et avec un sens de l’aventure. Quentin Crewe, écrivain et ami de Wenda Parkinson, a déclaré :
“Autrefois, elle était mannequin, si on pouvait l’appeler ainsi, car en réalité, elle était bien plus. Une inspiration photographique la décrirait mieux. Les photographes la regardèrent et elle les libéra des conventions guindées de leur art. Un nouveau style de photographie de mode était né, plus naturel, plus vivant, plus sensuel – Wenda était la libératrice.”
TOBAGO
En 1963, Wenda et Norman Parkinson ont déménagé à Tobago. D’où Norman Parkinson a continué à photographier sa femme et a effectué de fréquents voyages pour les éditions américaine, italienne, française et britannique de Vogue ainsi que d’autres missions sélectionnées.
UN MAÎTRE CONTEUR
Norman Parkinson, affectueusement surnommé « Parks » par son entourage proche, est célébré comme un maître conteur dans le domaine de la photographie de mode du XXe siècle. Ses œuvres débordent de fantaisie, de magie, de couleurs vibrantes et d’un irrésistible besoin d’évasion, insufflant aux pages des magazines de mode une énergie dynamique. S’écartant délibérément de la rigidité traditionnelle de la photographie de studio, Parkinson a injecté un sentiment de spontanéité et de vivacité dans ses images, modifiant à jamais le paysage de la photographie de mode.
LE MAESTRO DERRIÈRE L’OBJECTIF
Dans l’introduction de la monographie de Robin Muir, Norman Parkinson : Portraits in Fashion, le mannequin Iman commente magnifiquement l’essence de sa photographie ;
“Capturer la vie – l’énergie, l’humeur et l’esprit – est un talent réservé aux photographes les plus doués du monde. Quelle que soit la beauté d’une personne, sa photo ne brillera que si le maestro derrière l’objectif communique avec elle, la taquine, exprime une émotion avec elle. La photographie est un processus collaboratif – comme une danse – et Norman Parkinson était comme Fred Astaire.”
HÉRITAGE ARTISTIQUE
Au crépuscule de sa carrière, Norman Parkinson a reçu le prestigieux honneur CBE des mains de Sa Majesté la reine Elizabeth II en 1981, témoignage de son immense contribution au monde de la photographie. Son héritage artistique a été renforcé par une rétrospective complète à la National Portrait Gallery. Aujourd’hui, les photographies de Parkinson restent une pierre angulaire pour l’inspiration d’innombrables photographes, constituant des exemples intemporels d’images captivantes de mode et de portraits du XXe siècle.
Holden Luntz Gallery
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