In piena luce, de Herb Ritts,est la deuxième exposition présentée à AuditoriumExpo-Parco della Musica à Rome, lieu dessiné par l’architecte italien Renzo Piano — un nouvel espace à l’intérieur de l’Auditorium dédié à la photographie, inauguré en avril dernier avec la grande exposition LIFE – I grandi fotografi.
Spécialement mise au point pour AuditoriumExpo, In piena luce est une rétrospective exceptionnelle des images de Herb Ritts — ses clichés ses clichés les plus connus et d’autres qui n’ont jamais été montrés jusqu’ici, en provenance de la fondation Herb Ritts de Los Angeles. Plus de cent photographies seront présentées, de ses célèbres portraits à ses images de mode, en passant par son travail sur le corps humain, les extraordinaires photographies de Californie et son reportage en Afrique.
De la fin des années 1970 à sa mort, la production d’Herb Ritts a représenté une union synergique parfaite entre photographie, culture et commerce. Il a été capable de créer et de nous laisser un testament exceptionnel grâce à la puissance de ses images, où l’imagination et la technique se retrouvent en parfaite harmonie.
Il a certainement gagné sa place au panthéon de la tradition américaine du portrait aux côtés de Richard Avedon, Robert Mapplethorpe, Irving Penn — il était captivé par la rigueur formelle d’Herbert List. Sa capacité à créer de belles images a également constitué une nouvelle manière de montrer des nus ; Comme Robert Mapplerthorpe, il a impulsé un changement dans la manière dont le corps était reproduit. Il a interprété le nu comme une forme d’art. Parfois, ses compositions constituent une forme d’abstraction du corps où la puissance qui se dégage appartient à la perfection classique des peintures et des sculptures antiques. Il a révolutionné la photographie de mode, modernisé le nu et transformé les célébrités en icônes.
Né et élevé à Brentwood, à Los Angeles, il a trouvé dans le cadre naturel de la Californie la combinaison parfaite avec ses modèles. Ses racines californiennes ont toujours eu un impact sur l’esthétique de Ritts : le vent, la lumière, le paysage, l’horizon s’étendant à perte de vue et les immenses espaces ; tous ces ingrédients pénètrent ses photographies pour créer une aura magique. Chaque image est un dialogue entre le corps et la nature. Même au sein de l’atmosphère africaine, les portraits de Ritts semblent inimitables.
« J’aime les éléments naturels qui peuvent se décomposer en lumières, en textures, en formes et en ombres. Puisque tout dépend du sujet en face de vous, il est essentiel d’avoir tous ces éléments à disposition pour créer une image et un moment ; et je ressens cela quand je suis dans ce genre d’environnement. » (Herb Ritts par Patrick Roegiers, Thames & Hudson, 2000.)
Dans le monde de la mode américain, Ritts était une légende, entre autres parce qu’il était capable de capturer les stars dans des moments de détente ou d’intimité. Liz Taylor, l’une de ses amies les plus proches, lui a offert l’accès à la fragilité de son corps — sa tête blanche, complètement rasée après une opération du cerveau, dessine une silhouette élégante sur un arrière-fond noir. Ou bien encore le corps sinueux de Tina Turner, le regard et les lunettes de William Burroughs et les joues gonflées de Dizzy Gillespie s’étirant sur un fond blanc.
EXPOSITION
Herb Ritts, In Piena Luce
Jusqu’au 30 mars 2014
Auditorium Parco della Musica
Rome