Les photos présentées sont l’œuvre du photographe géorgien Guram Tsibakhashvili.
Même si, après avoir obtenu son indépendance de l’Union soviétique, libéré l’esprit quelque peu marqué de ses citoyens, et avoir été bombardée par la Russie, la Géorgie est devenue un espace de positivisme euphorique et de détermination, le rêve américain de bonheur et de liberté est resté lointain et oblitéré par la guerre et l’instabilité économique. Malgré cela, des élections se sont tenues, les activistes provocateurs ont obtenu la majorité au parlement et de nouvelles lois ont été adoptées en relation avec leurs nouveaux désirs et leurs besoins pour le futur, qui permettront à l’influence de leur business basé sur l’oligarchie parlementaire de s’étendre et à des gens comme moi de devenir plus pauvres, ou en d’autres termes, chômeurs et sans aucun espoir de trouver du travail, parce que l’ancien temps est de retour ; cela signifie que vous ne pourrez jamais obtenir un emploi seulement sur la base de vos connaissances mais seulement grâce à votre réseau et par cooptation.
Et où en est la révolte citoyenne ? Nulle part, les Géorgiens ne savent même pas ce qui se passe autour d’eux, ils écoutent seulement ce qu’ils voient à la télévision, et si vous osez dire à votre famille que tout cela est faux, et qu’on nous ment, et que vous présentez de vraies informations que vous avez pu récupérer sur internet, votre père vous battra, parce que vous ne lui montrez pas le respect qui lui est dû, en criant qu’ils manipulent nos esprits (qui sont ILS ? Je ne sais pas) ; vous êtes sans espoir, vous n’êtes rien, un zéro, et dieu vous maudira parce que vous ne baisez pas ses mains, parce que votre patriarche nous dit de le faire, et parce que votre patriarche supporte les oligarques qu’il a contribué à faire élire.
Lire l’article de Tamar Barbakadze dans son intégralité dans la version anglaise du Journal.
