Le sang est un symbole de détresse dans « (…) la mémoire collective de ceux qui ont souffert silencieusement pendant des générations et qui ont toléré de tels tourments » Il s’agit de la communication de la photographe iranienne Gohar Dashti pour Slow Decay qui continue de présenter « L’agonie de ceux qui, peu à peu, ont enveloppé leur âme, un peu comme une maladie qui, morceau par morceau, désintègre leur corps ».
Slow Decay porte un regard sombre sur des instants communs et des non-événements. À distance et dépourvues de drames, les images s’imposent au spectateur sur l’impassible acceptation que l’existence est difficile. Chacune des personnes semble détenir un secret et Slow Decay nous persuade qu’ils sont partagés, pas seulement par le peuple iranien, mais probablement par tout le monde. Some decay se fait très publique, parfois privé mais toutes formes d’existence humaine fait preuve d’une certaine décadence.
De ses images, Dashit nous dit « (…) qu’il s’agit de mes expériences et de mon vécu mais j’explique et je ressens les sentiments d’un grand nombre des individus de notre société. C’est déjà mon histoire et l’histoire d’une génération. »
La nouvelle série de Dashti n’est probablement pas vraiment exaltante, ni qu’elle nous offre explicitement l’espoir d’un changement ou de la lumière au bout du tunnel. Mais plutôt que Slow Decay met en exergue la terreur constante et souvent subconsciente que l’environnement d’une personne produit sur leur psyché.
Basé sur sa réflexion d’artiste pour les séries Today’s Life and War de 2008, Dashti aurait probablement désapprouvé le fait que sa nouvelle série ne marque pas l’impression de l’espoir. Dans sa communication, Dashti écrit « Alors que son couple n’exprime visiblement pas l’émotion, la ménage inspire néanmoins l’impression de la persévérance, de la détermination et de la survivance. J’ai créé des instants qui capturent l’ironie et la dualité continuelles de la vie et de la guerre sans exclure la possibilité de l’espoir. »
Il est fort possible que sa vie de persévérance et de détermination lui ait appris à reconnaître l’espoir dans des gestes et des regards fuyants bien trop subtils pour ceux qui ont grandi au sein d’une liberté relative et sans la guerre ou l’oppression politique ? Il est probable que les formes qui se dessinent sur ses images véhiculent une détermination qui semble dénuée de toutes actions et l’on pourrait dire que la détermination demande une certaine forme d’espoir.
Clinton McLean
Slow Decay
Silk Road Photo Gallery
Jusqu’au 18 octobre 2011
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