Paris, toujours Paris … les images captées sont souvent le résultat de ce que l’inconscient ou nos connaissances et expériences de vie nous suggèrent , notre mémoire agissant en disque dur. J’ai pensé que même les Truands les plus rusés feront la fin de ce mannequin jeté et oublié parmi les déchets de la société. Le Passage d’Enfer parallèle à la rue Campagne Première me transporte dans les cercles de l’enfer de la Divine Comédie de Dante mais au même instant dans la sublime richesse culturelle des années folles de Montparnasse. L’ église Orthodoxe de l avenue Rapp avec la Tour Eiffel en arrière-plan ne peut faire oublier le conflit en Ukraine et l’ affrontement de civilisations en cours et en devenir. Un homme et un enfant devant la Mairie du 3ème ne savent peut être pas qu’ ils viennent juste de marcher sur l’emplacement ancien du donjon du Temple où Louis XVI et la famille royale furent emprisonnés à partir du 13 août 1792. Et encore la rue de Bretagne, Dupetit-Thouars avec la neige et du Temple surtout sont les lieux qui témoignèrent il y a presque 800 ans des fascinants mystères des Templiers . Dans mes balades entre Montparnasse et le Marais j’aime maintenant me souvenir de la vue « sur Louvre » du Pont Neuf surplombant le quai de Conti la où la Seine bifurque autour de l’ Île de la Cité , d’un adolescent courant sur les voies sur berges par un temps maussade. Et je vois encore la rue Étienne Marcel , la rue du Roi Doré, la ruelle de Beauce , la rue des Archives aux temps moroses de la Covid. Je continue alors au-delà du Haut Marais, je fais une pause sur un banc de la Place de la République, j attends les amis sur la passerelle Arletty pour une soirée au Canal Saint-Martin proche de « l’atmosphère » de l’ Hôtel du Nord.
Giorgio Messieri