Le photographe français Gilbert Garcin, dont l’œuvre a été l’un des points culminants des Rencontres de la Photographie d’Arles en 2013, est exposé à la galerie Anzenberg, à Vienne.
On entend souvent dire de Gilbert Garcin qu’il est le « cousin de Jacques Tati » ou le « fils spirituel de Magritte ». Cet adepte du surréalisme est venu tard à la photographie. A la fermeture de son magasin d’éclairages, lorsqu’il est parti en retraite à l’âge de 65 ans, il a choisi de s’adonner à l’art et la photographie en participant notamment à plusieurs ateliers des Rencontres de la Photographie d’Arles. Il a ainsi embarqué pour son second périple dans le monde de l’éclairage, qu’il poursuit encore.
Observateur sensible doté d’un sens aigu des mises en scène originales, Garcin crée un monde de fiction, avec des images dans lesquelles il apparaît régulièrement avec sa femme. Dans ses scénettes parfois teintées d’ironie, il semble explorer tout le spectre de la comédie humaine. Chacune de ses photographies minimalistes est ainsi comme une pièce de théâtre jouée sur la scène obscure de la vie. Gilbert Garcin n’est pas seulement un réalisateur, un scénographe et un photographe. Dans son abri de jardin, il crée – avec des ciseaux, du scotch, des autoportraits photographiques et du papier carton noir – de petites œuvres magiques, des univers qu’il photographie ensuite, toujours en noir et blanc.
Gilbert Garcin : La vie est un théâtre
Du 16 février au 19 mai 2018
Galerie Anzenberger
Absberggasse 27
1100 Vienne
Autriche