Vacances romaines
Août. La température et l’humidité atteignant des niveaux insoutenables, la seule chance de survie des habitants de Rome, loin des destinations exotiques, est de gagner quelques mètres carrés, soit sur les rares plages accessibles gratuitement sur la côte voisine, soit sur la toute nouvelle plage de la ville, creusée dans la boue du Tibre.
D’Ostie à Anzio, le rituel se répète : des parasols, des chaises longues, des serviettes partout ; des gens qui se sèchent au soleil ; des enfants qui crient ; des gars qui jouent au football au bord de la mer. Sous les parasols, on lit, on dort et surtout on mange, à l’aide d’immenses mangeoires à l’épreuve de la famine. Les vendeurs ambulants se succèdent rapidement pour pallier les manques de nourriture, de boissons et d’équipements de plage. Les stations balnéaires sont bondées de joueurs de cartes.
Au fil des ans, j’ai pris plaisir à documenter l’été romain pour ceux qui, comme moi, ont passé le mois d’août dans la ville ces dernières années, que ce soit par choix ou par obligation.