Gian Paolo Barbieri naît en 1935, via Mazzini, au cœur de Milan, dans une famille de grossistes en textile. C’est dans l’entrepôt de son père qu’il acquiert ses premières compétences de photographe de mode. Il fait ses premiers pas au théâtre en tant qu’acteur et scénographe, avant de s’installer à Paris en 1960, où il travaille comme assistant de Tom Kublin, le célèbre photographe du Harper’s Bazaar. En 1962, il ouvre son premier studio à Milan, où il commence à travailler dans le monde de la mode en photographiant des collections d’échantillons et en publiant des essais photographiques dans Novità, le magazine qui deviendra Vogue Italia en 1965.
Sa sensibilité presque picturale pour la scénographie, la coiffure et le maquillage a attiré l’attention de l’élite internationale de la mode, lui permettant de publier dans des magazines internationaux comme Vogue Italia, Vogue America, Vogue Paris, Vanity Fair, et GQ.
Des célébrités comme Diana Vreeland, Yves Saint Laurent et Richard Avedon font partie de son histoire, et sont aussi importantes que les collaborations avec les actrices les plus emblématiques de tous les temps, à commencer par Audrey Hepburn, et avec des top models comme Jerry Hall, Veruschka, Naomi Campbell et Eva Herzigovà.
Dans les années 60, 70 et 80, les campagnes publicitaires de Barbieri ont contribué à définir la voix créative des plus grandes marques de mode : Walter Albini, Gianni Versace, Valentino, Giorgio Armani, Gianfranco Ferré, Yves Saint Laurent et Vivienne Westwood.
Les années 90 ont amené Barbieri à entreprendre de nombreux voyages dans sa quête de culture, sans limites. Des voyages qui, unis à sa curiosité pour les lieux et les ethnies lointaines, pour la nature et les objets les plus disparates, au gré de ses inspirations, ont donné naissance à de merveilleux livres de photographies, où des lieux et des réalités lointaines étaient représentés avec un goût impeccable.
Classé en 1968 par le magazine Stern parmi les quatorze meilleurs photographes de mode au monde, son génie est une nouvelle fois reconnu lorsqu’il reçoit le prix Lucie 2018 pour son travail remarquable dans le domaine de la mode. Ses œuvres ont été exposées au Palazzo Reale de Milan, au MAMM de Moscou, au musée d’art contemporain Erarta de Saint-Pétersbourg et au musée de Shanghai, pour n’en citer que quelques-unes. Certaines de ses œuvres font d’ailleurs partie des collections du Victoria & Albert Museum et de la National Portrait Gallery de Londres, du Kunstforum de Vienne, du Musée du Quai Branly de Paris.
En 2017, Barbieri a créé sa propre Fondation, dont la mission est de préserver, sauvegarder, protéger, acquérir, archiver, cataloguer, authentifier et promouvoir les archives et les œuvres de son fondateur, dans le but de diffuser la culture photographique en Italie et dans le reste du monde.
Plus récemment, les œuvres de Barbier ont été acquises par l’une des plus importantes collections de photographie de mode au monde, la Collection Nicola Erni, ainsi que par l’une des plus grandes collections d’art contemporain au monde, la Collection Pinault.
Un docu-film sur la vie de l’artiste a été présenté au public en 2022. Produit par Moovie en collaboration avec la Fondation, réalisé par Emiliano Scatarzi et basé sur un scénario de Federica Masin et Emiliano Scatarzi, le film retrace la vie de l’artiste et ouvre une fenêtre sur le monde dont il a été témoin. Gian Paolo Barbieri, l’uomo e la bellezza a été présenté au Festival Biografilm de Bologne où il a reçu le Prix du Public au Meilleur Film. Il a également été présenté au Festival Master of Art de Bulgarie où il a remporté deux prix : celui du Meilleur Premier Documentaire sur l’Art et celui du Meilleur Documentaire dans la catégorie Photographie.
