Dans les années soixante, pendant la présídence de Kennedy, les Etats-Unis se sont mis à exporter des vêtements usagés dans les pays en voie de développement. Cette activité s’est accrue dans les annés quatre-vingt, et depuis, des millions de tonnes de vêtements ont pris chaque année le chemin du tiers-monde, un commerce à grande échelle qui se fait au détriment des économies locales et des conditions de travail dans ces pays. Dans le passé, le marché de Croix-des-Bossales à Port-au-Prince a été un lieu consacré à la vente d’esclaves, et aujourd’hui il reçoit quotidiennement des conteneurs de vêtements dont les nord-américains ne veulent plus. Un bon nombre de ces vêtements- que les Haïtiens ont surnommés du terme créole Pepe- ont en fait été fabriqués par des Haïtiens et leur reviennent à un prix abordable ornés de messages ridicules imprimés aux Etats-Unis comme “Kiss me, I am a blonde”, que personne n’a pris la peine de traduire. Woods fait des portraits de Haïtiens portant ces tee-shirts et ce faisant, non sans ironie, il décrit cinquante ans de relations nord-sud.
Getxophoto
30 août au 1er octobre 2017
Dans les rue de Getxo
Espagne