En décembre 2011, Edmund Clarke obtient l’autorisation de pénétrer dans la maison qu’habite une personne soupçonnée d’activités liées au terrorisme. Il est le premier photographe à pouvoir le faire. C’est dans cette maison que la personne en question, sous le coup d’un « control order », a été délocalisée. Depuis le Prevention of Terrorism Act de 2005 (loi sur la prévention du terrorisme), le ministère de l’Intérieur a le pouvoir d’envoyer toute personne « contrôlée » n’importe où dans le pays, dans une maison. Les conditions strictes qui s’appliquent sont proches de celles de l’assignation à résidence. Les mesures de sécurité exigées du photographe sont rigoureuses et comprennent, entre autres, l’interdiction de laisser sur place, en son absence, tout dispositif d’enregistrement vidéo ou audio. Le matériel apporté est vérifié, et le fait de révéler l’emplacement de la maison ou l’identité de l’individu constitue un crime. Pour Edmund Clarke, le plus important est cependant de démontrer, au travers des objets, toute la signification historique du procédé, dans la mesure où ces objets montrent le mode de vie d’une personne sanctionnée et confinée sans avoir été jugée au préalable.
Getxophoto
30 août – 1er octobre 2017
Dans les rues de Getxo
Espagne