Falintil’s Freedom Fighters
Il est d’abord journaliste. Et essentiellement photographe. Ce qui ne signifie pas qu’il se définisse comme un photojournaliste. Il a multiplié les scoops, du coup d’Etat au Cambodge en 1997 à la lutte pour la survie des Hmongs du Laos, en passant par différentes guerillas et en couvrant d’une manière originale et bouleversée les effets du tsunami en Thaïlande en 2004. Cet amoureux de l’Asie, entre autres celle du Sud-Est où il s’est établi depuis plus d’un quart de siècle, aime enquêter et nous éclairer sur des situations de conflit, de fragilité, en travaillant la forme au plus précis. Il associe les instantanés dans une tradition classique et les portraits à la chambre dans lesquels le photographe comme le combattant assume chacun son rôle et sa fonction. Mais ce fidèle du noir et blanc connaît les limites des rectangles et carrés classiques, qu’il compose avec soin. Alors, à même l’épreuve qu’il macule de sang, il écrit pour dire qui sont les gens, préciser les faits, raconter des histoires. Il compose des livres aux couvertures reliées de peau de python, il écrit sans fin, pour mieux préciser les faits, dire l’identité de chacun. Il questionne les possibilités de narration de la photographie.
