Amandine Labrune est la petite-fille du photographe Georges Martin. Elle nous envoie ce texte accompagné d‘un second par Jean-François Camp.
Je suis Amandine Labrune, directrice de création à Paris et petite-fille du photographe Georges Martin.
Je souhaiterais faire connaitre le travail et les archives très nombreuses de mon grand-père Georges Martin, photographe humaniste des années 45-62 anciennement reporter chez Rapho et également designer/ décorateur.
J’ai réalisée une galerie en ligne pour faire découvrir et vendre ses photos en tirage d’art, signé et numéroté ( tirage PICTO PARIS / Thomas Consani).
Jean-Francois Camp a écrit un très beau texte sur mon grand-père.
Alors : voici !
Amandine Labrune
“J’ai eu la chance de connaitre Georges Martin, photographe, illustrateur, décorateur et brillant touche-à-tout, par mes parents qui, à la fin des années 50, avaient eu l’idée de lui confier la rénovation de leur appartement haussmanien dans un style moderne à la Charlotte Perriand, très lumineux avec des géométries très colorées. Le résultat fut spectaculaire et reste encore dans ma mémoire comme un lieu magique. Mais, dans ces années là, Georges était un photographe beaucoup plus connu que Doisneau ou Willi Ronis car il travaillait beaucoup pour la mode et l’industrie. Son studio de la rue des Saussaies donnait sur la place Beauvau, face au Palais de l’Elysée. A ses moments perdus, comme toute cette génération de photographes humanistes, il parcourait Paris la nuit, le jour, qu’il neige ou qu’il vente avec son Rolleiflex en bandoulière à la recherche de l’instant décisif. Son oeuvre reflète cette période d’après-guerre, ce courant d’espoir et d’humanité vibrante. Le malheur fut qu’il décède prématurément en 1962, laissant une oeuvre considérable, plus de vingt-mille clichés, inachevée. Son épouse, Claude Saint-Cyr, célèbre modiste, et sa fille Christine ont laisse le temps filer jusqu’à ce que sa petite-fille, Amandine ouvre les boites à chaussures et exhume les trésors qui s’y trouvaient endormis.
Georges Matin peut dorénavant revivre à travers ses photographies que nous découvrons mais aussi de ses sculptures en bois que nous pouvons admirer au Musée des Arts décoratifs.”
Jean-François Camp
Galerie DUREV
Georges Martin / Studio421
https://georgesmartin.com