Une grande partie de son travail prend racine dans la culture belge et propose une réflexion sur la ville de Bruxelles.
Ces images captent la lumière suburbaine de la capitale dans laquelle il imagine des scènes teintées de surréalisme. Au coeur de la capitale à la géométrie variable et sertie de béton, la condition humaine semble des plus fragiles au point de basculer dans des situations absurdes.
D’autres photographies manifestent l’intérêt de l’auteur pour la peinture ancienne.
Comme ces scènes dans lesquelles plusieurs époques et genres semblent se côtoyer. Au sein du même oeuvre, on repère des compositions classiques à la Van Eyck dans lesquelles s’inscrivent des natures mortes de fleurs faisant référence au peintre flamand du XVIIIème siècle: Jan Van Dael.
Mais, ce voyage artistique ne s’arrête pas là et Geert de Taeye s’amuse à glisser dans ces scènes des détails savoureux issus de notre modernité comme dans l’oeuvre « Stung by a Bee » , ré-interprétation d’une Vierge à l’Enfant dans laquelle nous découvrons un garçonnet, de dentelles vêtu et chaussé de tennis Nike, se faire soigner par une Madone botticellienne avec un sparadrap.
Geert de Taeye joue avec subtilité des décalages temporels, spatiaux, de la dualité du sacré et du profane. Ses photographies parfaitement maîtrisées, à l’esthétique classique, bousculent les codes avec une touche d’humour (belge) et ce, pour notre plus grand plaisir.
Geert de Taeye, Le surréalisme en photographie
26 janvier – 23 mars 2019
Galerie Goutal
3ter rue Fernand Dol
13100 Aix-en Provence
