A l’attention de Mr Jean Jacques Naudet,
Vous avez publié dans La Lettre de la Photographie du 13 mai dernier une enquête de Michel Puech sur l’histoire Gamma/Sygma. Conformément à mon droit de réponse, je vous prie de faire paraître cette lettre sous 48 heures au même lieu et place.
Des grosses erreurs ont été commises par les personnes interviewées, et par Michel Puech. Je ne peux pas les laissez passer car certaines me portent préjudices.
Il est dit à deux reprises que la scission de Gamma était due au fait que j’avais exigé “ les pleins pouvoirs”. Mais ces derniers, je les avais déja, par les statuts qui m’avaient désigné gérant unique, à vie. Curieusement ces statuts avaient été réalisés par M. Claude Faux, avocat de Raymond Depardon. M. Michel Puech en a reçu copie.
La seule chose, que je demandais à mes partenaires, était l’égalité de répartition des reportages entre tous les photographes, associés ou non. Cela fut refusé !
De même, je n’accepte pas que soit dit : Henrotte préparait déja une autre agence quand il était à Gamma. C’est mettre en doute ma principale qualité : l’honnêteté. D’autant que le 12 mai 1973, je n’avais encore rien décidé, j’attendais de Depardon une réponse positive, qui n’est jamais venue. Contrairement à ce qui est dit : ma transparence, aussi bien à Gamma qu’à Sygma aura toujours été irréprochable.
Enfin, je précise qu’il n’a jamais été question de coopérative. Cela n’est écrit nulle part. Et je vois que Jean Monteux n’a jamais été interrogé, bien sûr puisqu’il m’a déclaré avoir voulu voter pour moi.
Quand aux problèmes de jalousie soulevé par mes liens avec
Monique Kouznetzoff. Ils datent de 1969. En 73 on avait d’autres problèmes plus graves, la disparition de Gilles Caron. Mais évidemment, pour mes partenaires il fallait bien trouver une autre excuse pour la scission. Celle de l’inégalité des reportages n’étant pas très reluisante.
Il me faut aussi corriger qu’à SYGMA je ne détenais pas la majorité avec Monique Kouznetzoff. Je détenais seul 51 %.
Quand à Jean-Marc Smadja, une fois acquis ses actions, il s’est empressé, pour mieux aider Sygma, de se nommer Directeur Général avec le même salaire que moi. Puis d’engager un second Directeur financier pour mettre la main totalement sur l’administration. Ainsi est venu le déficit de 100.000 francs mensuels en 1997/1998, et non pas ma” gestion à l’ancienne”. Il avait la majorité, je ne pouvais rien dire. Je n’ai pas eu besoin de démissionner. Il a licencié Monique Kouznetzoff et moi.
Voilà rétablie une partie de la vérité.
Veuillez agréer, cher Monsieur Jean-Jacques Naudet, l’expression
de mes meilleurs sentiments
Hubert Henrotte