Galerie XII Paris présente dans ses deux espaces – au 10 et au 14 rue des Jardins Saint-Paul – la nouvelle exposition personnelle de Margaret Lansink, dans laquelle les œuvres de sa dernière série Friction dialoguent avec des œuvres de séries précédentes, créant un univers visuel illustrant sa maîtrise de techniques variées : tirages au platine palladium, tirages à la lumière liquide ou collages rehaussés à la feuille d’or ou au fusain. Une invitation à voyager dans l’univers poétique et délicat de Margaret Lansink où nos rapports avec la nature résonnent dans notre intimité.
Dans Friction, Margaret Lansink puise dans la philosophie de Simone de Beauvoir et notamment dans sa perception du devenir, des changements inévitables et de notre peur, en tant qu’humain, de ces changements. Angoisse devant l’inconnu, incertitude, insécurité : aucun individu ne peut résister à ce renouveau permanent, pourquoi donc le redouter ? L’artiste nous invite à l’embrasser plutôt que de s’y opposer, d’y voir une source de beauté plus que d’angoisses. Une beauté qui, selon Margaret Lansink, ravive nos pensées, nos idées, nos liens humains, notre société et surtout notre rapport à la nature. Cette friction consiste alors à synchroniser l’éternel devenir de l’humanité avec la nature qui, dans un temps à part, suit sa propre logique indépendamment de notre propre devenir en tant qu’être humain.
Margaret Lansink pratique une photographie intuitive à l’esthétique forte dont les images soulèvent une réflexion quant à nos propres émotions, doutes ou luttes dans la vie. Des images minimalistes emplies de poésie qui invitent le spectateur à voyager à travers ses propres souvenirs et ses propres ressentis. Le travail de Lansink s’articule autour d’une signature forte d’images esthétiques, poétiques et légèrement minimalistes, mais toutes capables de transmettre un message émotionnel puissant.
Les séries de Lansink sont souvent fondées sur les processus humains d’acceptation de la vie telle qu’elle est. Son œuvre poétique et délicate s’inspire à la fois de l’intime et de notre rapport à la nature. Ses nombreux projets s’inspirent de sa propre histoire familiale – et de sa relation avec sa fille – comme de la culture japonaise, de son rapport au temps qui passe et aux imperfections. En résultent des images monochromes et dorées où les corps et la végétation se rencontrent dans une beauté vibrante.
En mettant en perspective des danseurs de ballets professionnels, contraints de cesser leur activité très jeunes et des photographies de la nature rude de la Death Valley en Californie, où le temps ne semble jouer aucun rôle apparent, l’artiste nous invite à distinguer la beauté, tant dans l’évolution que dans la permanence. Ce sont les frictions que nous devons surmonter, en tant qu’être humain, afin de continuer à habiter notre planète. La sensibilité est ainsi perçue comme une force qui pourrait s’avérer cruciale pour réussir à combler le fossé entre l’humanité et la nature.
« En lisant les textes de Simone de Beauvoir, j’ai parfois l’impression d’entendre mes propres réflexions sur la vie. L’essentiel de sa philosophie me tient à cœur : La vie est un processus de devenir, d’éternel devenir » – Margaret Lansink
À propos de Margaret Lansink
Margaret Lansink vit et travaille à Anvers en Belgique. Après avoir obtenu une licence à la PhotoAcademy d’Amsterdam, Lansink a étudié pendant un an à LeMasterklass Paris et à Smedsby Atelier à Paris. Les travaux de Lansink ont été récompensés par le Grand Prix du Hariban Award 2019, et ont été présélectionnés pour le Gomma Grant 2018.
En 2018, son travail a été présélectionné pour Fotofilmic18 et Athens Photofestival et a fait partie du Reclaim Photography Festival à Wolverhampton, au Royaume-Uni. En outre, son travail a été récompensé par le ND Bronze Star Award for fine art book en 2016 et une mention honorable en 2018, ainsi que par le Big Print Photo contest Amsterdam en 2015 & Dutch New Talent 2013.
Lansink participe à des expositions, des résidences et des concours aux Pays-bas et à l’étranger. Son travail a été exposé à Paris, Anvers, New York, Tokyo, Kyoto, Tbilissi, Vancouver ou Amsterdam.. En 2016, elle a été récompensée par un AIR à la Kaunas Gallery en Lituanie et en 2017 au Shiro Oni Studio au Japon, pour son projet en cours The Kindness of One. En 2019, Margaret Lansink a été récompensée par un AIR à Benrido Atelier Kyoto pour avoir remporté le Hariban Award 2019 avec sa série Borders of Nothingness – On the Mend.
Margaret Lansink a publié sept livres (dont trois faits à la main par elle-même). The Kindness of One a été récompensé par le prix Best Dutch Book Designs 2019 et fait désormais partie de la collection de la librairie Stedelijk. Ses livres Borders of Nothingness – On the Mend et The Kindness on One font partie de la collection du Victoria and Albert Museum de Londres.
Margaret Lansink est membre de FemmesPHOTOgraphes Paris et membre/fondatrice de iwi_collective. Elle accompagne également souvent de jeunes photographes dans le développement de leur projet artistique et de leur portfolio.
Margaret Lansink : Friction
Du 22 septembre au 28 octobre 2023
Galerie XII Paris
10 & 14 rue des Jardins Saint-Paul 75004 Paris
www.galeriexii.com
