Galerie P. Oostende a une affinité particulière avec la photographie. Jusqu’à fin juin, elle présente à la Traagheid à Tielt une exposition d’œuvres de Karel Mus : “Sometimes Lost, Sometimes Hopeful. Pensées et Impressions en Dialogue avec un Thème Illusoire, qui peut durer éternellement. »
Karel est un artiste visuel par nature. En tant que jeune garçon, il a acquis de la popularité en embellissant les albums de poésie de ses amis avec ses dessins. Alors que son père, architecte, créait des structures solides, Karel s’exprimait à travers des aquarelles à la manière de William Turner. En même temps, il était toujours un observateur discret, le photographe en service.
Bien que la photographie soit sa seconde nature, il n’a exposé ses instantanés qu’en 2015. Il pensait qu’il devait être suffisamment compétent pour montrer quelque chose après avoir obtenu un diplôme de photographe. C’était une erreur de jugement, mais il est tout de même heureux d’avoir suivi la formation et exploré toutes les disciplines et techniques de la photographie. Cela lui a permis de découvrir de nouvelles façons d’appliquer de manière créative les techniques apprises. À partir de 2015, il a commencé à participer à des concours et des expositions, et les succès qu’il a remportés ont marqué pour lui le véritable point de départ.
Depuis, son travail a été montré entre-autres dans l’expo “Unknown Masterpieces” à Knokke et dans la Biënnale Internationale d’Ostende 2023.
Le travail de Karel Mus se caractérise par des images métaphoriques et suggestives qui laissent beaucoup de place à l’interprétation. Chaque œuvre est un dialogue sans règles, sans obligations, sans limites. C’est presque une toile vide sur laquelle le spectateur peut librement projeter ses idées, ses pensées et ses impressions, suscitant souvent une vague d’émotions.
Un de ses projets, « Forest in Fear, » raconte l’histoire d’une forêt menacée. Les scènes sombres de la forêt montrent des animaux en mouvement et en proie à la peur. La mise au point floue évoque des sentiments de désespoir et de peur, tandis que les mouvements subtils de la forêt et des animaux touchent émotionnellement les spectateurs et les incitent à réfléchir sur ce qui se passe. Les œuvres semblent « normales » à première vue, mais de près, tout s’anime et l’angoisse se lit dans les yeux des animaux. La forêt craint littéralement d’être abattue, et les animaux partagent cette peur.
Dans une autre série, « Be the Change You want to See in the World, » il cherche à rompre complètement avec le temps et le lieu. En rendant le lieu et le temps méconnaissables, le spectateur peut projeter sa propre temporalité et localisation, et peut-être revivre ses propres souvenirs.
Karel Mus cherche à avoir un sens pour les autres en tant qu’artiste, que ce soit en apportant de la joie, de l’émotion, de la réflexion, de l’action ou de la pensée critique. À son tour, il est influencé par divers artistes tels que Ragnar Axelson, Nick Brandt, Saul Leiter, Mark Rothko et Chilly Gonzales.
Dans sa dernière série, Karel travaille régulièrement avec un sténopé, ce qui rend le réglage de la mise au point et du diaphragme impossible. Cela le force à être encore plus créatif et à mieux comprendre la lumière.
Karel Mus est un “Master Qualified European Photographer”.
L’exposition « Sometimes Lost, Sometimes Hopeful » de Karel Mus est visible à la Traagheid à Tielt, Krommewalstraat 60, jusqu’au 30 juin 2024.
Pour plus d’informations, visitez www.detraagheid.be, www.galeriep.be et www.karelmus.com
