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Galerie Maeght : Olivier Dassault, Language de Mur

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Jusqu’au 5 décembre prochain, Olivier Dassault expose ses photographies à la galerie Maeght. Si il y a une chose que l’on ne peut pas nier chez Olivier Dassault, c’est son amour, sa passion pour la photographie. Je me souviens de l’avoir vu apporter à Roger Therond et Eric Colmet D’Aage ses premières images en 1975 à PHOTO. Cinq ou six fois, il sera publié. Mes photos préférées : les très beaux nus d’Anne Parillaud en Avril 1982. J’ai retrouvé cet entretien réalisé et publié dans le numero 136 de Photo en janvier 1979, le voici.

Ingénieur de l’Ecole de l’air, pilote professionnel, ingénieur navigant d’essai, directeur général des productions Marcel Dassault,Conseiller de Paris du 12ème arrondissement, administrateur de la société Intertechnique, administrateur gérant de la société Interpromotion, auteur-realisateur de films, compositeur, musicien, photographe enfin. » Ce curriculum vitea, c’est Olivier Dassault, vingt sept ans, qui l’énonce a notre demande. Le 12 décembre 1979, en même temps qu’une exposition, il présentait, à la galerie Pyramide (40, rue Bonaparte, Paris 6e), son dernier livre: « L’Egypte d’hier et d’aujourd’hui », édité chez Laffont, préfacé par le président Anouar El Sadate. Un tirage de prestige limité à 3 000 exemplaires. Si, depuis deux mois, Olivier Dassault n’accorde plus aucun entretien, il a bien voulu faire une exception pour « Photo ». Dans son bureau directorial, soigneusement rangées, les images encadrées et accrochées revèlent un panorama de ses amours et de ses nombreuses activités.

«  Je suis venu à la photo par le noir et blanc, dit-il. J’avais treize ans. Je photographiais les yeux de rna petite soeur, je les trouvais tellement beaux! Je faisais les tirages moi-même et les distribuais à ma famille. Je me servais de l’appareil de mon père. Puis je l’ai détraqué. Pour m’en acheter un autre, j’ai photographié mes petites amies, et j’ai vendu les tirages à leurs parents. J’ai toujours considéré que toute activité «à part» devait s’autofinancer! En 1973, quand je me suis intéressé sérieusement à la photographie, en professionnel, je suis allé trouver les responsables de chez Minolta. Je leur ai expliqué ma démarche, mes buts et mes besoins. Ils m’ont fourni un boitier, un zoom et un grand angle. L’Egypte, c’est une commande de Ia société Triad. Adnanet Essam Kashoggi ont apprécié «  Oniropolis » et ils ont souhaité que je donne mon interprétation personnelle de I’Egypte. Je suis donc parti en décembre 1977. Je suis resté sur place douze jours (je profite de mes vacances et de mes loisirs pour réaliser mes photos). Là-bas, tout s’est bien passé. J’étais accompagné du fils d’Akkram Ojjeh, Azis. Nous pilotions à tour de rôle son Mystere 20, grâce auquel nous avons pu nous rendre facilement dans les six endroits importants de I’Egypte. Un jour pourtant, j’ ai photographié un endroit interdit. On m’a emmené au poste I. Je n’y suis resté qu’une demi heure, car il y avait avec nous, fort heureusement, un collaborateur du président Sadate. De ce voyage, j’ai rapporté mille diapositives. La couleur et la surimpression correspondent bien à mon idee de Ia photographie. Le noir et blanc, c’est une autre demarche. Je n’ai photographié que ce que je trouvais beau et caractéristique ; le reste est commun à d’autres pays. Mes photographes préférés sont toujours Hamilton, Ernst Haas, Jacques-Henri Lartigue et Just Jaeckin. Mais je n’ai pas envie de leur ressembler, je préfère être moi-même. Je suis heureux d’être Olivier Dassault.»

EXPOSITION
Language de Mur
Olivier Dassault
Du 6 novembre au 5 décembre 2015
galerie Maeght
42 Rue du Bac
75007 Paris
France
http://www.maeght.com/galeries

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