L’exposition personnelle de Charles Martin s’est terminée hier, Faces, Figures, Fantasy, à la Global Vision Gallery de Brooklyn. Il s’agissait de l’exposition inaugurale du nouvel espace d’Ernani Silva. Quoi qu’il en soit, nous souhaitons vous présenter le travail de Martin, photographe, cinéaste et écrivain.
De plus, Charles Martin vient de recevoir cet automne une bourse de la Fondation Sheila Biddle Ford au Hutchins Center for African & African American Research de l’université Harvard, pour une résidence visant à développer un livre photo qu’il envisage depuis un certain temps, « Optical Thinking ».
Martin a découvert sa vocation pour la photographie presque par hasard, alors qu’il documentait son premier voyage au Brésil en 1982. L’animation des habitants, sur un fond chargé d’histoires, de rituels et de passion, l’a grandement affecté. Il a noué des amitiés durables avec les habitants, parmi lesquels Ernani Silva, et, grâce à une observation attentive, il a saisi les flux sous-jacents qui se connectent ; existences rhizomatiques. Les photographies qu’il a rapportées et qu’il a ensuite décidé d’exposer ont suscité beaucoup d’intérêt et ont cimenté son désir de poursuivre cette pratique. En repensant aux années de travail rigoureux qui ont suivi, Martin note :
« Les premiers photographes de ma vie ont été mes parents. Maman utilisait des appareils photo automatiques et papa s’amusait avec un Rolleiflex et, dans un coin du sous-sol, il y avait une chambre noire provisoire. Depuis, j’ai eu la chance de photographier et d’exposer souvent, chez moi et ailleurs, dans des endroits comme New York, le Brésil, Paris, l’Algérie et Lisbonne. Pour certains, les photographies offrent moins une visite guidée qu’une excursion visuelle.
Dans Faces, Figures, Fantasy, Martin a soigneusement sélectionné des photographies de l’ensemble de son œuvre, pour servir de médiation optique dans la transmission de l’immanence des corps ; qu’il soit humain, nuage, eau ou autre. Leurs essences sont momentanément captées à l’intérieur du cadre pour communiquer diversement, en corpus ou par réflexion dans un autre médium, leur extase intérieure.
Enfin, sans rapport avec l’exposition « Faces, Figures, Fantasy » à Brooklyn, des dispositions ont été récemment prises pour projeter un film de Martin, sur le regretté peintre Ed Clark, pour accompagner une de ses expositions en Angleterre.
Global Vision Gallery
87 Fort Greene Place, Brooklyn.
https://ernanisilvaart.com/
