Voici End Time City, de Michael Ackerman
End Time City paraît en 1999. Ackerman nous y livre une vision hallucinée de Bénarès : images labyrinthiques d’une ville habitéepar la mort et foisonnante de vie.
Cette exposition présente essentiellement des tirages d’époque réalisés par Max Pam et Michael Ackerman. Pas strictement extraits de ces livres, ils en représentent en tout cas l’esprit (et aussi la continuité avec quelques nouvelles images d’Ackerman).
Didier Brousse
Michael Ackerman
Né à Tel Aviv en 1967, Michael Ackerman passe son enfance et sa jeunesse aux USA, où sa famille a émigré en 1974. Il vit aujourd’hui à Berlin.
Les photographies de Michael Ackerman ont une force d’évocation et un style immédiatement reconnaissables. En 1999, la publication de « End Time City » par Robert Delpire fut un choc et la découverte rare d’un nouveau talent. Ackerman nous livrait sa vision hallucinée de Bénarès : images labyrinthiques et tourmentées d’une cité où la vie est d’autant plus foisonnante et excessive que la mort l’habite. Tout le travail d’Ackerman est à cette image, d’une urgence existentielle tantôt désespérée et lumineuse, violente et tendre.
« Les photos sont les seules preuves de ce qu’on a éprouvé. Non des faits eux mêmes. Que quelque chose ait eu lieu, qu’on l’aie vécu ne veut pas dire qu’on sache effectivement ce dont il s’agit et ce que cela signifie pour soi. C’est souvent la limite de la photographie – elle ne pénètre pas. Je voudrais y voir ce que j’ai ressenti. Voilà le lien avec la réalité et le vécu. Si ce n’est pas le cas, c’est, je crois, parce que je ne suis pas allé assez loin dans ce que j’ai vécu. Comme par lâcheté. Certaines photos viennent de nulle part, je ne me souviens pas de les avoir prises, elles sont, avant tout, liées à la réalité de ce que j’ai ressenti. »
Michael Ackerman
Max Pam / Michael Ackerman / Paolo Roversi : « Going East »
12 février au 3 avril 2021
Galerie Camera Obscura
268, boulevard Raspail 75014 Paris