Deniers
Être une femme est ce qui distingue une femme, à tout moment et en tout lieu.
Sa féminité, sa beauté empathique, non synonyme de perfection mais de beauté en tant qu’unicité, une harmonie avec le monde qui vient d’un équilibre intérieur et se reflète dans son côté esthétique.
Dans cette série photographique intitulée « Deniers », métaphore de la lourdeur du collant- un voile qui pourtant n’étouffe pas mais embellit – j’ai voulu représenter mon idée d’une femme, une femme qui est aussi fragmentée, divisée, sans visage, mais non moins reconnaissable . Une femme qui se confond caméléoniquement mais archétypiquement avec l’espace qui l’entoure, qui n’est plus seulement celui de la domus son « royaume » étymologique mais est souvent un monde étranger qu’elle, avec sa résilience et sa sensibilité, parvient à apprivoiser et à conquérir, entonnant elle à elle-même.
Les lignes deviennent forme, les couleurs deviennent corps, l’harmonie devient beauté.
Gabriele Gentile est né en 1986 à Parme (Italie) où il a complété ses études dans le domaine des sciences humaines et de la communication. Il aborde à la photographie numérique dans la trentaine fasciné par le pouvoir magique de ce médium artistique, unique à fixer un instant en le rendant éternel.
Le temps est en effet au centre de sa recherche photographique, le temps nostalgique du passé à partir de lequel ressusciter des bâtiments anciens aujourd’hui en déclin, et le temps du futur, projeté dans des visions minimales de l’architecture moderne aux formes futuristes et aux couleurs abstraites.
Formes, lignes, espace. Il est aussi fondamental dans sa signification négative d’espace vide.
En plus du temps dans l’espace, la couleur. Un’autre mot clé de ses oeuvres, la couleur non comme adjectif ou déclinaison d’autres sujets mais comme sujet principal, sentiment essentiel de son alphabet photographique.
La photographie comme miroir de son monde intérieur ; comme beauté esthétique, de règles et d’exceptions.