LES FEMMES DE LA RÉBIBBIE. MURS DES HISTOIRES – L’imagerie commune de la prison représente presque toujours la population masculine.
À l’ère du mouvement # MeToo et de la résurgence de la voix féminine, j’ai décidé d’enquêter sur l’incarcération d’une femme: la maternité, les relations avec la famille et les partenaires, les conditions difficiles avec d’autres compagnons de cellule de différents pays et des cultures.
À Rome, la ville où je vis, la section des femmes de la prison de Rebibbia est la plus grande d’Europe. L’immense architecture développée sur le modèle du Panopticon de Jeremy Bentham est divisée en deux bâtiments principaux, le Camerotti et le Cellulare, qui marquent inévitablement l’époque des prisonniers.
J’ai décidé de laisser ces espaces leur parler: les cellules, la crèche, le jardin d’enfants, les espaces communs d’activités sociales et éducatives, la blanchisserie, la ferme, la salle des visiteurs sont les seuls endroits où les détenus passent des années de leurs vies.
Comme il n’y a pas d’intimité dans une prison et que tout est sous contrôle, j’ai transformé les perspectives personnelles en une histoire collective consacrée à la douleur et au soulagement, suspendue entre la violence et le rachat, soulignée par les drames et la solidarité.
Découvrir un monde souvent négligé et très différent de mes attentes a été une expérience révélatrice qui a changé ma façon de me réaffirmer et de devenir une femme libre. – Francesca Pompei
