Entre 1942 et 1953, le photographe Henri Caruel (1899-1978) fut engagé sur les tournages d’une trentaine de films, au nombre desquels figurent les plus prestigieuses productions de l’époque : Les Enfants du Paradis et Les Portes de la Nuit de Marcel Carné, Falbalas de Jacques Becker, Premier de Cordée de Louis Daquin et bien d’autres.
Employé par Pathé sur plus de seize productions, Caruel n’était certes pas le seul photographe de plateau sur les films, mais le seul à réaliser des photographies en stéréoscopie. L’utilisation d’un appareil de stéréoscopie Monobloc à double objectifs, permet, grâce à une visionneuse dédiée, un spectaculaire rendu en relief, rendant ses clichés uniques.
Le procédé n’est pas nouveau (le premier stéréoscope fut mis au point en 1832), mais ses photographies en stéréo demeurent un exemple unique et encore inexpliqué dans le contexte tardif des années ’40 et ’50, de surcroît, pendant l’Occupation, quand réaliser une photographie était très coûteux.
Après le décès de l’épouse d’Henri Caruel et la découverte par ses nièces d’un ensemble de quatre mille plaques de verre à usage stéréoscopique, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé en a fait l’acquisition en 2019 et en présente aujourd’hui pour la première fois une sélection.
Henri Caruel, stéréoscopie de cinéma (1942-1953)
Jusqu’au 1er janvier 2022
Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
73, avenue des Gobelins · Paris 75013 · France