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Florian Schmitt, La ville, l’architecture, l’espace et le non-lieu | Composer, dé-composer

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Pour mieux comprendre mes travaux j’aimerais vous décrire le processus: Il existe au début une recherche sur l’image (je prends des « notes photographiques » sur mon portable : je photographie des bâtiments, de la lumière, du modèle/motif), puis ces notes sont triées pour construire une archive personnelle sur mon ordinateur dans des dossiers, après quoi il faut imprimer et couper des photos, regrouper et faire la maquette, rephotographier.

Tout ce processus est fondé sur l’intérêt de la ville, la perception, le médium de la photographie (la frontalité/ le plat, la lumière, la perspective), le graphisme, la matière, la construction, le bricolage, le jeu, le hasard et l’idée de ne pas se prendre trop au sérieux.

Quand je commence un travail j’ai toujours une idée/une image que j’aimerais construire. Tout cela n’est jamais définitif. En travaillant le hasard et le jeu jouent un rôle important. Cet équilibre entre le faitêtre préparé et le bricolage me permet de construire des arrangements libres. Même si le résultat a l’air d’une photographie fait en numérique (avec Photoshop ou d’autre logiciel) toute la maquette qui je fais est construite par la main. Seule la prise de vue est faite par un appareil numérique. Ce travail artisanal qui est plus spontané et fragile dialogue avec la perfection de la photographie numérique, et me permet de mélanger les deux approches différentes dans une période plutôt marquée par une vie digitale. J’aime bien l’idée de la contradiction : c’est la contraction du désordre et de la perfection.

En lisant des textes du catalogue Dioramas je m’interroge sur l’existence d’un lien entre le Diorama qui est basé sur l’idée du Charles-Marie Bouton (1781-1853) et Louis Daguerre (1787-1851) « c’est une machine à construire une vision, et comme pour le panorama le mot est un néologisme combinant les racines grecques dia (à travers) et horao (vue). […] Aujourd’hui il évoque souvent de maquettes en miniature, appréciées des collectionneurs mais très éloignées du gigantesque spectacle qu’était le diorama à l’origine. » (p. 34)*.

C’est surtout le fait d’avoir une maquette en miniature et la construction d’une vision qui m’approche du point de départ du Diorama. « À l’instar des panoramas, le diorama devient une norme pour évaluer la réalité. Souvent l’émerveillent devant l’illusion l’emporte sur tout intérêt pour le lieu représenté. » (p. 37)*.

 

www.schmittflorian.de

*DIORAMAS, Catalogue d’exposition. Editeur : Flammarion, 2017

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