Ma fascination pour la catastrophe de Tchernobyl remonte à mon enfance. J’avais trois ans lors de l’accident mais c’est un événement dont on a longtemps parlé dans ma famille. Pourquoi ? Je ne le saurai sans doute jamais. Je crois que la puissance de l’énergie nucléaire me fascinait.
J’ai effectué un voyage au cœur de la zone d’exclusion autour de la centrale en novembre 2012. J’avais décidé d’emmener avec moi deux cartouches polaroid. Je voulais confronter l’immobilité de la zone avec ce médium symbole d’éphémère, la grandeur passé d’une ville communiste modèle avec une technologie superficielle de l’occident.
J’ai photographié les principaux monuments de la « zone » avec des cartouches Impossible Project et un polaroid Impulse. Le froid a déformé les images donnant ce résultat surréaliste. Une tache noire cache le réacteur 4 et son sarcophage. Ironie technique ou radioactivité ? Là encore je ne le saurais jamais.
Je suis un photographe amateur depuis 15 ans.
Florent Barnade