UN CONTE
Après un parcours photographique d’auteure de plusieurs années en numérique (Les Secrètes, Re Birth), j’explore depuis maintenant cinq ans les méandres des techniques historiques.
Après Resili O, la série photographique la plus rugueuse qu’il me semble avoir réalisée à ce propos, je présente ici mon dernier projet personnel, aboutissement d’un voyage introspectif réalisé sur une année.
Bercée par La Leçon de Piano de Jane Campion, La Belle et la Bête de Jean Cocteau ou les ballades de Loreena Mc Kennitt au coin du feu d’un manoir en forêt de Brocéliande, j’ai écrit ce conte, mon conte, mon histoire.
Onirique, rêveur, silencieux, avoué, chaotique, brûlant, incertain mais lumineux, il s’agit d’un conte qui puise ses racines sur plusieurs décennies.
La volonté de le réaliser uniquement avec la technique du collodion humide en ferrotypes était d’y apporter matérialité, lenteur, rêverie palpable d’un support organique et charnel dans une écriture empreinte de symboles mais laissant néanmoins libre cours à l’imagination.
La lenteur du temps consacré à cette technique est indissociable du contenu sans cesse construit que l’on souhaite y déposer.
Florence D’elle, Bruxelles, Belgique , 2020