Celle qui porte le vêtement, et l’enlève sur un fauteuil ou un lit, laisse cette forme en creux de son corps, une mue, que la lumière de la photographie et la couleur la plus intense viennent étreindre, sculpter.
On imagine les parfums liés à ce corps, sa chaleur et ses secrets. Retourner le vêtement pour en saisir l’empreinte charnelle, l’intime : ce qui touche le corps au plus près, loin des yeux, des regards extérieurs et provoquer l’émotion que le mouvement des tissus dans l’espace de la photographie excite.
J’ai réalisé La Chambre Invisible après un long parcours vers les pays du sud, principalement le Maroc, pays natal. Cette série de photographies prises en intérieur, éclairée par la lumière du soleil, poursuit une obsession du toucher par le regard, comme un appel vers le spectateur qui se manifeste tout au long de mes séries photographiques et qui a donné plus tard le titre de la série Toucher Terre .
Les doublures de vêtements anciens posés sur le fauteuil révèlent dans leurs plis et cassures, l’empreinte d’un corps féminin, réminiscence de l’ enfance, entre abandon, jouissance et souffrance.
Florence Chevallier – En quête de l’insaisissable
Du 25 septembre au 20 octobre
19 Paul Fort – Hélène Aziza
19 rue Paul Fort
75014 Paris