Rechercher un article

FLORE : Lauréate du Prix 2018 de Photographie Marc Ladreit de Lacharrière

Preview

La photographe FLORE est lauréate du Prix 2018 pour son projet : L’odeur de la nuit était celle du jasmin. Le Prix et l’exposition bénéficient depuis l’origine du mécénat exclusif de F. Marc de Lacharrière (FIMALAC). Il est décerné en partenariat avec l’Académie des beaux-arts 2018. 

Née en 1963, franco-espagnole, FLORE vit et travaille à Paris. Elle définit son univers poétique et atemporel comme un acte politique, une manière de se positionner face au « faisceau de ténèbres qui provient de son temps » (G. Agamben).
Après avoir été photographe pour la presse pendant 10 ans, elle se consacre exclusivement à son travail personnel à partir de 2008. Elle réalise des travaux au long cours, souvent lors de voyages qu’elle effectue notamment au Proche et au Moyen-Orient. Sa première monographie Une femme française en Orient est éditée en 2014 aux éditions Postcart et la série est exposée dans le cadre du Mois de la Photo. En 2016, le livre Lointains souvenirs, publié aux éditions Contrejour, propose une variation autour de l’enfance indochinoise de Mar- guerite Duras. En 2018, André Frère Editions publie Camp de Rivesaltes, lieu de souffrance.
Ses travaux sont présentés dans différentes institutions prestigieuses comme le Musée du Petit Palais, la BnF, le MMP+ de Marrakech, ainsi qu’à l’occasion d’Art Fair internationales, et de festivals. Elle est représentée par plusieurs galeries dans le monde.
FLORE, inspirée par Marguerite Duras, souhaite « retourner en Indochine », une Indochine nécessairement mythifiée, à inventer photographiquement.

« En 2015, j’ai séjourné trois mois entre Viêt Nam et Cambodge à la recherche des lieux que Marguerite Duras nomme comme étant ceux de son enfance. […] Mes grands-parents paternels ont vécu en Indochine à peu près à la même période et aux mêmes endroits que Marguerite Duras ; mousson, moiteur, beauté du Mékong, dangers de la nuit, leurs récits ont offert à mon enfance sa part d’insondables mystères en nourrissant ce que je ressens aujourd’hui comme une part d’imaginaire commun entre elle et moi. En ceci, l’Indochine de l’enfance durassienne ne m’est pas complètement étrangère même si par pans entiers elle reste presque impossible à saisir.
C’est ce mélange d’intuition et d’incompréhension, cet aller-retour fait de récits entre soi et l’autre, entre Marguerite Duras et moi, ce défi de photographier quelque chose qui n’a même pas forcément existé, mais dont on accepte le postulat, cette vie qui aurait été vécue, il y a presque 100 ans et qu’elle nous raconte, cette vie à laquelle elle donne vie par l’écriture, qui me passionne. […]
Je souhaite pouvoir repartir plusieurs mois pour réaliser une nouvelle série inspirée par d’autres textes de Marguerite Duras, et auxquels font écho les récits de cette vie que mes grands-parents vivaient en Indochine dans ce même temps. […] Ces textes écrits par « quelqu’un qui ne sera jamais revenu dans son pays natal ». Cette litanie d’une vie, ces écrits obsessionnels ; comment ce pays quitté de l’enfance, cet exil, hante la vie et l’oeuvre, c’est aussi ça qui m’intéresse. » – FLORE

 

Flore – Camp de Rivesaltes, lieu de souffrance
16 octobre – 24 novembre 2018
Photo Doc Galerie
Hotel de Retz
9 rue Charlot
75003 Paris

 

Dans le cadre de Paris Photo, la Galerie 127 expose son travail Le temps retrouvé.

 

Merci de vous connecter ou de créer un compte pour lire la suite et accéder aux autres photos.

Installer notre WebApp sur iPhone
Installer notre WebApp sur Android