Gallery FIFTY ONE surprendra ses visiteurs avec une paire insolite, deux maîtres photographes: Vivian Maier (USA, 1926-2009) et Stephan Vanfleteren (Belgique, 1969). Pour cette exposition, Vanfleteren sélectionnera des images de son œuvre diversifiée comme une réflexion sur l’œuvre de Vivian Maier. Le résultat: une confrontation surprenante entre deux photographes d’un lieu et d’une époque très différents, qui ont un point commun: l’amour de la rue et toute son imprévisibilité.
L’histoire extraordinaire de Vivian Maier est bien connue de beaucoup: travaillant la majeure partie de sa vie d’adulte en tant que nounou, elle a erré secrètement dans les rues de New York et de Chicago avec son appareil photo autour du cou pendant ses temps libres. Du début des années 50 au milieu des années 90, elle a réalisé environ 100 000 photographies et d’innombrables films documentaires et enregistrements audio faits maison. Presque personne ne connaissait ses activités photographiques, jusqu’en 2007, lorsque l’historien de Chicago John Maloof a découvert son travail par accident en achetant une boîte de ses négatifs aux enchères. Impressionné par ce qu’il a vu, Maloof a commencé à reconstruire et à promouvoir avec succès l’œuvre de Maier. Cependant, même aujourd’hui, les détails de sa vie restent largement inconnus et une grande partie de son travail sous-développée.
N’ayant reçu aucune formation formelle, les photographies de Maier possèdent néanmoins un sens impeccable de la composition, du timing et du cadrage. Étant une collectionneuse compulsive, elle a zoomé sur presque tout ce qu’elle rencontrait au cours de ses promenades quotidiennes; des piles de journaux, des détails architecturaux et des jeux d’ombre et de lumière dans la rue, aux lettres dans les vitrines et aux innombrables portraits de personnes rencontrées sur le trottoir. Le format carré Rolleiflex qu’elle utilisait – avec lequel la photographe ne regarde pas directement son sujet mais le viseur au niveau de la taille – permettait plus d’interaction avec ses sujets mais était en même temps l’appareil photo de déguisement parfait. Si les personnages ont souvent tendance à la dominer, ils semblent parfaitement à l’aise en sa présence. Maier tournait également l’appareil photo vers elle-même, créant des autoportraits captivants dans lesquels vous ne voyez souvent que son ombre ou son reflet dans les vitrines ou les miroirs.
Les photographies de rue de Maier – qui nous montrent un aperçu de la vie urbaine dans l’Amérique prospère du milieu du siècle, avec un intérêt particulier pour les enfants et les personnes vivant en marge de la société (comme la communauté noire, les handicapés et les pauvres) – ont une affinité surprenante avec la photographie de rue de Stephan Vanfleteren. Ses portraits pénétrants en noir et blanc de personnes de tous horizons ont fait de cet ancien photographe de presse l’un des photographes belges les plus connus de tous les temps. Qu’il s’agisse de ses projets photographiques journalistiques, documentaires ou artistiques; Vanfleteren reste toujours fidèle à son style et à son esthétique caractéristiques. Une palette de noir et de blanc, des contrastes nets et des détails bien définis sont devenus la signature qu’il a développée au fil des ans. Ses images épurées et brutes se distinguent par leur simplicité, leur intensité et leur drame.
Vivian Maier : Capturing life
11 mai – 10 juillet 2021
Gallery Fifty One
Zirkstraat 20
B – 2000 Antwerpen
www.gallery51.com
