La sélection faite par Vanfleteren pour cette exposition est variée; de ses portraits de la série «Belgicum», à ses clichés pris au cours d’innombrables voyages et rencontres et même une photo du temps où il a voyagé à travers les États-Unis habillé en Elvis. Parfois, le lien entre le travail des deux artistes est assez littéral, comme l’image de Maier d’une femme photographiant ses amis par rapport à la fameuse photo de Vanfleteren d’un couple de personnes âgées prise à la basilique Koekelberg à Bruxelles (un coup de chance sans égal). Dans d’autres cas, les œuvres des deux artistes se font écho de manière plus indirecte. On voit leurs similitudes – comme un intérêt partagé pour la typographie, la décomposition urbaine et la pauvreté, alterné avec le relief comique – mais aussi les nombreuses différences d’approche et de caractère. Contrairement aux rencontres éphémères et anonymes de Maier avec ses sujets, les portraits de Vanfleteren – également réalisés avec un Rolleiflex – témoignent d’une manière beaucoup plus lente de photographier dans laquelle il prend son temps pour comprendre le personnage devant son objectif. Indépendamment de leurs différences, les deux artistes sont clairement animés par une envie de ne pas oublier. Au milieu de la spontanéité du bourdonnement en constante évolution dans les rues, ils capturent férocement la vie sous toutes ses facettes avec un œil particulier pour ce qui est sur le point de disparaître.
Stephan Vanfleteren : Capturing life
11 mai – 10 juillet 2021
Gallery Fifty One
Zirkstraat 20
B – 2000 Antwerpen