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Festival L’Oeil Urbain : Rip Hopkins

Preview

Jusqu’au 22 mai, se tient le festival photographique L’Oeil Urbain de Corbeil Essonnes.
Pour ses 10 ans, L’Oeil Urbain parcourt les formes de l’engagement – auprès des individus, de l’environnement, tout simplement du monde dans lequel nous évoluons.
Les photographes de cette édition racontent des histoires personnelles, singulières qui font écho aux bouleversements contemporains et mettent en lumière un récit commun de l’humanité.
Une dizaine d’expositions — toutes accessibles à pied depuis la gare RER — sont déclinées sous forme de parcours photographique à travers plusieurs lieux de la ville, en intérieur (Commanderie Saint-Jean, Galerie d’art municipale, Médiathèque Chantemerle, Théâtre) comme en extérieur (parvis de l’Hôtel de Ville, square Crété, Rue du Trou-Patrix, kiosque à musique).
Nous avons choisi de vous montrer les expositions de quatre photographes : Rip Hopkins, Darcy Padilla, Guillaume Herbaut et Anne Rearick

www.loeilurbain.fr

 

Rip Hopkins : Odyssée 2022
(Agence VU’)

Rip Hopkins est entré en immersion 15 jours durant à Corbeil-Essonnes, pour un nouveau format d’une résidence au cœur de la ville et auprès de ses acteurs : associations, services municipaux, commerces et lieux de vie. Il a crée une série photographique inédite, drôle et sensible comme une odyssée, dans la lignée de sa série Canada Canada : dans cette série documentaire il construit les photographies comme des extraits de film nord-américains dans le style de ceux de Martin Scorcese, des frères Cohen ou de Brian de Palma. Chaque image a son propre scénario et chacun joue son propre rôle dans sa propre réalité, et il plonge dans la réalité de ses modèles. Ce travail sera exposé dans 80 abris-bus de la ville pendant tous le festival, en immersion totale avec la ville.

“Ralph Waldo Emerson disait que c’est le voyage qui importe, pas la destination. J’aime l’idée qu’une rencontre est comme un voyage vers l’autre, un échange lors du processus photographique que je propose. C’est un cheminement intime, fait de confiance mutuelle, qui peut ne durer que le temps de la mise en scène et de la pose. Puis, c’est fini. Reste un mélange d’intuition et de ressentis qui fixe cette intimité vécue lors de la prise de vue.

Nous partageons tous la même perception du temps qui passe. Avec la photographie, j’imagine que j’ai la capacité d’étendre ce temps, de le rendre élastique. Mes photographies sont les clés qui me permettent de réactiver les rencontres et les voyages que j’ai pu faire, qui structurent autant mon passé qu’ils définissent celui que je suis devenu.

Je suis reconnaissant de la patience et de la générosité de tous ceux qui m’ont rencontré à Corbeil-Essonnes. Lors de ce voyage que nous avons partagé, nous avons tenté ensemble d’illustrer l’engagement dont ils font preuve. J’espère qu’ils en tireront la même fierté que celle qui me revient lorsque je regarde le chemin parcouru ensemble.” R.

Photographe britannique, membre de l’Agence VU’ depuis 1996, Rip Hopkins vit et travaille principalement en Belgique. En recherche permanente de défis, Rip Hopkins se met en quête de nouveaux espaces d’expression proches de lui. À partir de sujets a priori banals, il explore avec humour et poésie les possibles et les surprises de la photographie : il interroge et dépasse les limites des représentations sociales, joue des mises en scène et s’y intègre pour s’immerger dans la réalité des autres et réduire la distance entre le photographe et ses modèles. Renouvelant la forme des enquêtes visuelles sur le réel, son style atypique se situe au point de rencontre entre photographie documentaire et expression artistique.

 

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